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 Even at my worst, I'm best with both of you !

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James C. Potter

James C. Potter


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MessageSujet: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeJeu 6 Sep - 13:18




Lily R. Potter & James C. Potter

Bienvenue dans notre sujet ! Nous interdisons l'intervention d'une personne extérieur ou de la Gazette du Sorcier pour l'intrigue. Le début de ce rp est située le 5 décembre en cette soirée (attention, au fur et à mesure du rp ces informations peuvent toujours changé au bon vouloir du joueur Wink ). Le temps a décidé de nous offrir quelques flocons de neige.

[FACULTATIF →] Nous sommes à Godric's Hollow, dans la maison des parents de James où le couple Potter vit désormais avec Harry. C'est une soirée en famille, comme tant d'autres.





Dernière édition par James C. Potter le Jeu 6 Sep - 13:22, édité 1 fois
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James C. Potter

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeJeu 6 Sep - 13:21

-Harry ! Mais qu’est-ce que tu fais ?! C’est le livre de potions de Maman, son préféré en plus ! Ça ne se mange pas ! Tu veux que je meure, en fait, c’est ça ?! Tu veux qu’elle m’adavakadévérise du regard qu’elle rentrera ce soir ?! m’exclamai-je en esquissant une grimace de douleur et en faisant mine de m’écrouler au sol.

Nul doute qu’Harry n’avait pas compris un traitre mot de mon baratin. Toutefois, ma petite scénette improvisée eut le mérite de le faire rire et, par la même occasion, de me remplir de fierté – j’avais enfin trouvé un bon public pour mon humour à deux mornilles ! Il fallait dire que notre fils avait fait des progrès remarquables ces derniers temps. Moi qui, cinq mois auparavant, n’était pas le spécialiste que je suis désormais – guérisseur pédiatre et pédopsychomage à mes heures perdues ! – je n’aurais jamais pensé que le développement physique et psychique d’un bébé était si… rapide. Certes, nous étions encore bien loin d’avoir dépassé le cap des biberons et des couches, à mon grand dam, mais Harry était beaucoup plus éveillé : désormais, il commençait à ramper sur le sol et à se soulever en s’aidant de ses bras pour apercevoir ses jouets. L’ennui, c’était que justement, il ignorait encore le sens du mot « jouet » qui englobait selon lui tout ce qui lui passait sous la main, y compris le livre de potions de sa mère, abandonné sur le sol, probablement tombé de la table basse du salon. Or, lorsque bébé croisait un objet pour la toute première fois, il suivait un protocole prédéfini, toujours le même – pour cela, il devait avoir hérité du sens organisationnel de Lily ! – à savoir : prendre l’objet entre ses petites mains avec des gestes certes imprécis mais efficaces, et le mettre dans sa bouche pour juger de son aspect… comestible. Voilà pourquoi tout un coin du manuel de potions était désormais plein de bave.

-Hmm, répugnant ! commentai-je en attrapant le grimoire du bout des doigts pour le mettre hors de portée de l’enfant avant de soulever celui-ci de terre pour le prendre dans mes bras. Bon. Si Maman demande ce qui s’est passé, tu lui dis que Vol de Morve est venu baver sur son bouquin, que tu as voulu l’en empêcher et que moi, dans un élan de courage, je t’ai sauvé ! D’accord ? Mouais, bon. Je lui dirai moi-même.

Car à en juger par le regard perplexe de Harry, je ne pouvais pas compter sur lui. Ô rage, ô désespoir ! Et c’était ainsi depuis déjà cinq mois. Chaque matin, lorsque Lily partait travailler, c’était le bran le bat de combat à Godric’s Hollow ! Tout d’abord, le biberon matinal – qui, parfois, n’était pas le premier de la journée lorsque bébé ne faisait pas ses nuits ! Puis, la couche – souvent avant et après, d’ailleurs. Enfin venait la douche pour papa pendant que bébé s’amusait avec sa montagne de jouets offerte par les maraudeurs, Marlène et d’autres. Et cela, ce n’était que l’emploi du temps de la journée de 8h à 9h. Il fallait avouer que question protocole, j’étais moins doué que ma femme et mon fils. Il n’était pas rare que, trop occupé à trier le linge, j’en oublie l’heure du repas d’Harry qui s’occupait de me le rappeler à grands cris. Là, en jeune père complètement dépassé, je m’écroulais dans le fauteuil du salon pour lui donner son biberon, tout en me retenant de ne pas profiter de ce moment de répit pour m’endormir. Généralement, à ce moment-là, il était tout juste 13h. Fort heureusement, pour m’aider dans cette dure vie de père au foyer, il y avait l’elfe de maison de mes parents, Mystie, qui s’occupait de tenir la maison en ordre – ce qui nécessitait de repasser derrière Harry chaque fois qu’il se lançait dans une expédition rampante sur les tapis du salon !

Bref, ce jour-là ne fit pas exception à la règle et la journée me parut presque interminable. Finalement, en fin d’après-midi, Harry, épuisé de m’avoir fait tourner en bourrique toute la journée, finit par décider de piquer un petit somme. Je profitais donc de cet instant d’accalmie pour m’affairer dans la cuisine et préparer le repas pour lorsque Lily rentrerait. Là encore, j’avais fait beaucoup de progrès en cinq mois, grâce aux conseils avisés de Mystie qui supervisait les opérations et refaisait parfois le dîner intégralement lorsque j’avais le dos tourné, pour ne pas me vexer. 18h30, je m’écroulais dans le canapé, épuisé et bien décidé à récupérer tout le retard que j’avais en matière de sommeil. Mais bientôt, des cris s’élevèrent depuis le petit appareil posé tout près – trop près diront mes tympans ! – de mon oreille. Ce truc, c’était une idée de Lily. Elle appelait ça… Je ne savais plus comment elle appelait ça mais elle disait que les moldus utilisaient ça pour surveiller leur enfant à distance en guettant ses pleurs. Moi, je trouvais ça totalement inutile puisqu’un quelconque sortilège nous aurait sans doute permis d’obtenir le même résultat ! Mais j’avais pris le parti de ne pas la contrarier pour une raison toute simple : Lily avait installé d’autres appareils moldus à la maison, la télévision par exemple et j’étais plutôt… favorable à cette invention ! Or, si je me plaignais de ses méthodes moldues, elle retirait probablement tout ce qui venait de son monde de la maison et pour la télé, je n'y étais pas vraiment favorable !

-Tango zoulou ! Tango zoulo à petit œil émeraude ! Est-ce que vous me recevez ?

J’avais beau m’amuser tout seul en essayant de parler dans l’appareil, Harry ne semblait pas apprécier mon humour et pleurait de plus belle. Je soupirai avant de consentir à me lever pour grimper les escaliers quatre à quatre et faire irruption dans la chambre de mon fils. Finie ma tranquillité, il était réveillé et réclamait à grands cris de redevenir l’unique objet de mon attention – quel égocentrisme ! Bref, de toutes les façons, c’était l’heure du bain, un autre grand moment de la journée ! Et comme d’habitude, c’est trempé de la tête au pied que j’entrai à nouveau dans la chambre quelques minutes plus tard, tenant contre moi un Harry gazouillant, enveloppé dans une serviette et manifestement ravi par cette nouvelle bataille d’eau avec Papa. Calme, restons calme.

-Fais-moi penser à utiliser un sortilège d’imperméabilité pour mes lunettes, la prochaine fois que je te donne le bain ! m’exclamai-je en déposant mon fils, qui gazouillait toujours, sur la table à langer. Quoi ? Ça te fait rire ? Mais c’est une provocation ! Ma vengeance sera terrrrrrrible !

Bon. Lingette ? Ok. Couche ? Mouais, ok. Enfin, pas sûr qu’elle soit mise correctement mais qu’importe ! Je m’emparai alors d’une autre couche que j’attachais avant de la mettre sur la tête d’Harry que je prenais à nouveau dans mes bras.

-Alors, moussaillon ! On se moque du capitaine ? Je vais te jeter aux requins, moi ! Mouhahahaha !

Je laissai échapper un rire machiavélique tandis que, toujours trempé de la tête au pied, je sautillais dans la pièce. Harry, lui semblait plus ravi que terrorisé. Seul problème ? Le babyphone. Je l’avais complètement oublié, lui, dans l’histoire. Et si Lily écoutait cette conversation depuis le salon, elle devait sérieusement se poser des questions quant à ma santé mentale !
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Molly Weasley

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeJeu 6 Sep - 19:50

Even at my worst,
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Vous avez déjà connu ces journées longues et déprimantes ? Ces journées où le soleil n’était pas au rendez-vous ? Où le matin, à peine le pied dehors, vous regrettez déjà de quitter la maison. J’avais eu le choix, James me l’avait toujours dit. Je pouvais très bien ne pas travailler mais laisser la fortune de notre mari nous faire vivre n’était pas dans mon tempérament et avoir mon propre argent était un tellement bien plus beau cadeau… Et de toute façon j’aimais autant mon métier qu’il pouvait me servir pour l’ordre. Et aujourd’hui n’échappa pas à la règle. J’entrais à la Gazette du Sorcier. Je disais bonjours à tout le monde, donnait des nouvelles de mon fils et de mon mari avant que les filles se mettent encore à baver devant la photo de mes deux amours qui trônait sur mon bureau. Faut dire que mes deux petites têtes ébouriffées avaient la côte au boulot. D’ailleurs chose que je ne dirais pas à James mais son fils lui a très vite finalement volé la vedette depuis sa naissance m’enfin bon je ne vais pas m’en plaindre, je préfère encore que mes collègues s’extasie sur la bouille de mon fils que de celui de mon mari. Entre les « oh la la il est trop mignon !!! » et les « Lily il a tes yeux c’est vraiment trop beau ! » ou les « On reconnait bien la tignasse de son père » je n’en finissais rarement jamais. Oui je sais mon fils a déjà quelques cheveux en bataille que je m’efforçais de coiffer chaque matin niquel chrome avant de retrouver finalement des cheveux de nouveau en bataille le soir totalement dépitée de l’inefficacité de tous les shampooings pour bébé contre cheveux rebelles que je peux trouver. M’enfin on passera cet entêtement tous les matins que j’avais sous l’amusement de James qui ne préférais rien dire. (Ne valait mieux pas des fois que je sois capable de m’attaquer aux siens aussi aux passages Razz). Enfin passons…

Cette journée donc était sombre dans le sens où le soleil n’était pas vraiment au rendez-vous et pourtant au boulot comme chaque matin il y avait une animation à faire peur. Passant par l’édition je regardais alors discrètement en buvant mon café s’il n’y avait pas des trucs compromettant pour l’ordre. Rien à signaler, je naviguais alors entre mes collègues pour prendre les dernières infos avant de filer dans le bureau du directeur en chef et de recevoir mon nouveau gros sujet de la semaine à enquêter. Tiens… il voulait que j’en apprenne un peu plus sur la disparition d’un enfant dans l’allée des embrumes. Hum… Acceptant la mission (comme si j’avais le choix), je me collais alors à ma tache en finissant mon café avant de filer prendre mes sources. Après tout un bon article se fait sur le terrain et non dans les bureaux !

Prenant pourtant le soin de mettre correctement ma capuche, c’est encore une chose que j’allais faire sans en parler à mon mari avant de m’enfoncer dans l’allée des embrumes dans l’ombre de ma cape pour en savoir un peu plus. Là, suivi de mon photographe (et oui il a bien fallu céder ma place pour devenir journaliste) on avançait en silence vers barjow & Beurk en silence l’air de rien. Il n’était pas rassuré. Moi j’étais peut-être bien trop en confiance. A deux on faisait la balance. Les rumeurs disaient que l’enfant avait été vu pour la dernière fois dans cette boutique. Je fis signe à Chris de prendre les photos alors que je regardais au recoin la boutique. Pas rassuré mais téméraire pour le journal je le vis se rapprocher encore… encore un peu plus… un peu trop. Je tentais de l’appeler voyant des personnes s’approcher mais il ne m’entendait pas et…



Franchissant le pas de la porte de la maison, déposant les clés dans le petit pot après m’être bien assurée d’avoir bien refermée j’avançais dans l’entrée avant de déposer ma cape plein de neige et de bous. Grimaçant en voyant mon état dans la glace de l’entrée je jetais un œil. Pas de James à l’horizon. Jetant un sort sur moi pou redevenir impeccable au niveau des vêtements comme j’étais partie je crois qu’il vaudrait mieux passer l’épisode de la journée… Il faudrait par contre que je passe à la salle de bain pour désinfecter la blessure de ma hanche et me débarbouiller un peu. Fort heureusement elle ne se voyait pas vraiment. Passant donc par le salon je tombais sur mon livre de potions. Tiens il fait quoi là l… lui. Pouah c’est tout poisseux.. Mais qu’es-ce qu’ils ont fait à mon livre ! Je gagnais alors l’escalier j’entendis des bruits bizarres. Sur les nerfs je brandis ma baguette avant de reconnaitre la voix de James. Mon cœur battant je tentais de le calmer alors que je vis le babyphone allumé. M’approchant j’entendais alors mon mari faire l’imbécile surement dans la chambre avec son fils. Un sourire naquit sur mes lèvres. Au moins il y en avait deux qui s’amusaient… Prenant l’appareil je montais finalement en écoutant la suite de leur aventure. Il faudrait que je pense à enregistrer James avant de lui faire écouter les conversations avec son fils. Il y avait de quoi se tordre de rire. Enfin ne rigolant pas trop ça tire sur la blessure et ça fait mal. Je passais dans la salle de bain écoutant leur manège en me soignant rapidement avant d’entrer finalement dans la chambre (suivant James au passage à la trace avec l’eau qu’il y avait partout) avant de brandir le babyphone avec un sourire en coin quand arrivant sur le pas de la porte le regard de James croise le mien.


LILYTu comptes jeter mon fils aux requins ? Tu n’as pas peur des représailles de sa mère… !

Oups ? Oui oups… Accoudée à l’entrée de la porte pourtant j’avais un sourire en coin qui indiquait que je plaisantais bien évidemment. Quoi que… Je finis par avancer vers mon mari pour l’embrasser tendrement avant de lui « piquer » mon fils de ses bras. Regardez comment il me quémande en plus. Comment ça c’est pas vrai. Il a cinq mois faut pas trop lui en demander non plus ! Mais ça se voit dans son regard. Sa maman est apparut c’est fini, papounet il l’a assez vu, il va y en avoir plus que pour moi et potentiellement ma poitrine. Pourquoi ma poitrine ? Pendant ma période de congé maternité j’ai nourris Harry au sein. La reprise a été dur autant pour moi que pour mon fils. Il m’arrive de zapper un biberon la nuit pour lui donner le sein, pouvant malgré tout encore le faire. Le hic c’est que votre fils réclame à sa façon après. Et vas-y que je pleure pendant le biberon parce que je préfère le sein de temps en temps. C’est de ma faute aussi et je le sais mais c’est plus fort que moi. Harry dans mes bras je le sers tout contre moi lui laissant sa couche sur la tête avant de voir la tête de mon mari excédé. Harry lui aurait-il fait encore vivre une journée dure ? Pauvre petit cœur… Un sourire en coin alors que je tenais mon bébé dans mes bras je m’avançais vers James pour l’embrasser de nouveau et lui dire :

LILYJe suppose que je reprends le relai…

Oh bien évidemment c’était avec joie. Si j’étais fatiguée, il n’y en avait jamais assez pour mon fils. Alors me dirigeant vers l’étagère je tentais de prendre un pyjama en hauteur. Levant le bras donc mon t-shirt se souleva en même temps dévoilant un instant mon bandage à la vue de James sans que je ne m’en rende compte avant de grimacer de m’étirer de cette façon et de finalement poser Harry sur la table à langer pour finir le travail de mon mari en lui enfilant donc l’habit avant de sourire et embrasser mon fils sur le front. Je ne voulais pas le quitter tout de suite à peine arrivée. Je finis par le prendre alors avant de me tourner vers James.

LILYAu fait il s’est passé quoi avec mon livre de pot… ça ne va pas mon cœur ?

Le regard qu’il avait n’était plus tout à fait le même. Je ne saurais le définir. De la suspicion ? De l’inquiétude ? de l‘énervement peut-être ? Allez savoir je n’eus pas le temps que Harry était en train de baver sur mon t-shirt cherchant désespérément mon sein par réflexe surement de survie avant de finir par pleurer en râlant pour manifester son mécontentement finalement quittant mon regard envers James pour mon fils qui piquait sa colère.

LILY Dites donc jeune homme ! Es-ce des manières ! On ne hurle pas après sa maman, on patiente !

Le petit regard que me lançait mon fils à l’intonation de réprimande que je venais de lui faire était trop attendrissante. Je fondais complètement, oubliant un instant James avant d’embrasser encore une fois mon fils sur le front. Capricieux comme son père celui-là… ! Je pensais alors à quitter la chambre de mon fils pour me poser sur le canapé prenant déjà la porte de la sortie en le berçant pour qu’il prenne son mal en patience…


« Il y a un temps pour le danger, un temps pour se battre mais aussi un temps pour aimer, un temps pour vous aimer. »
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James C. Potter

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeJeu 6 Sep - 22:03

Tandis que la voix de Lily s’élevait depuis le pas de la porte, un sourire s’étira lentement sur mes lèvres. Chaque fois qu’elle rentrait, je sentais un immense soulagement m’envahir. Non pas que les journées passées avec notre fils soient éprouvantes mais il était toujours bon d’être relayé le soir venu ! En tout cas, telle était la justification que je fournissais à ma chère et tendre, chaque fois. La vérité était pourtant moins futile : tout au long de la journée, chaque fois – le peu de fois ? – que Harry me laissait quelques minutes de répit, mes pensées étaient pour Lily pour qui je me faisais un sang d’encre. Nous avions déjà eu cette conversation, à plusieurs reprises, aboutissant parfois même à une violente dispute : elle tenait à travailler. Elle ne voulait pas se sentir dépendante de ma fortune, elle voulait aussi se sentir utile à l’Ordre et il fallait bien avouer qu’en ce sens, son poste à la Gazette était une place de choix. Mais je ne supportais pas de la savoir continuellement exposée à un danger qui ne ferait que redoubler d’intensité sitôt que Voldemort serait tenu au courant de la prophétie. Car j’avais beau tenter de me persuader du contraire, je savais bien qu’il me fallait accepter l’idée que, tôt ou tard, l’information fuiterait. Et ce jour-là, Harry courrait un grave danger, et nous aussi par la même occasion. Mais Lily ne voulait rien entendre et cette force de conviction qui la caractérisait et me faisait l’aimer comme un fou était aussi la cause de la plupart de mes nuits blanches, de plus en plus nombreuses ces derniers temps.

Tout en savourant le bonheur de la savoir bien portante, je répondis tendrement à son baiser avant de lui confier Harry qui semblait manifestement ravi de retrouver les bras de sa maman. Ses petits yeux émeraude avaient semblé s’éclairer subitement à l’entrée de Lily dans la pièce alors qu’il tendait les bras dans sa direction. Silencieusement, je croisai mes bras avant de venir m’appuyer contre le mur de la chambre, observant cette scène avec un sourire attendri. Cela aussi, j’aurais voulu le faire comprendre à Lily, lui dire que le temps qu’elle passait à la Gazette était aussi celui qu’elle ne passait pas avec son fils. Un sacrifice auquel tout parent normalement constitué aurait pu consentir s’il avait eu la certitude d’être toujours en vie pour fêter la majorité de son enfant. Mais ce n’était pas notre cas. Déjà, parce que la guerre faisait rage au dehors et que nous étions tous deux en première ligne. Ensuite parce que Harry n’était pas n’importe quel bébé de cinq mois et qu’il serait peut-être bientôt la cible du plus puissant mage noir. Bref, peut-être étais-je défaitiste, peut-être me faisais-je des idées mais en sachant cela, je tentais de profiter de chaque minute passée avec lui ce qui faisait de moi un père sans doute beaucoup plus attentif que celui que j’aurais été destiné à devenir si cette prophétie n’avait jamais existé.

De nouveau, je répondis au baiser de Lily. J’allais lui proposer de m’en occuper moi-même car elle avait sans doute eu une journée difficile à en juger par son air fatigué mais, déjà, elle partait en direction de l’étagère pour attraper le pyjama de Harry. C’est alors que je remarquai quelque chose qui n’aurait jamais dû être là, un bandage sur sa hanche. Presque automatiquement, je sentis ma mâchoire se contracter sous l’effet de la colère. Je ne savais pas vraiment à qui j’en voulais le plus : à celui qui lui avait fait ça ou bien à elle de continuer à prendre autant de risque alors qu’elle savait pertinemment que la vie de Harry et la mienne s’arrêteraient aussitôt s’il lui arrivait quoique ce soit tant il me semblait impensable de continuer sans elle. Aussi, je ne répondis pas à sa question concernant son livre de potions, ni à la suivante d’ailleurs. Je ne voulais pas m’énerver, je ne voulais pas gâcher cet instant en famille. Harry n’allait probablement pas tarder à sombrer dans un profond sommeil et j’aurais voulu qu’il profite du peu de temps qu’il passait avec sa mère chaque soir…

Dans un premier temps, donc, je ne dis rien, me contentant d’emboîter le pas de Lily pour quitter la pièce et rejoindre le rez-de-chaussée puis le salon. Là, je me laissai tomber dans l’un des fauteuils avant de m’emparer de l’exemplaire de la Gazette du Sorcier du jour, posé sur la table basse. Avec toute cette agitation, je n’avais pas eu le temps de m’informer des dernières nouvelles. Et ce que je vis sur la une ne fit que me rappeler à la colère sourde que j’avais ressenti quelques minutes plus tôt : encore un pauvre homme qui pleurait la mort de sa femme. C’était trop…

-Lily ! m’exclamai-je un peu plus brusquement que je ne l’aurais voulu en jetant le journal sur la table. On a déjà eu cette conversation plusieurs fois, je sais que tu tiens à ton indépendance, je sais aussi que tu veux te rendre utile et sur ce point, je crois qu’on est aussi investi dans cette guerre l’un que l’autre ! Mais là, c’est trop ! Est-ce que tu penses seulement à moi ? A Harry ?

Je sentais la colère m’envahir, raison pour laquelle je pris le temps de respirer profondément pour me calmer. Je fermai les yeux et passai une main mes cheveux, marquant une pause avant de reprendre, d’un ton plus serein :

-Je sais que tu ne me dois rien et que je n’ai pas à te dire quoi faire… Mais… On a lié nos vies, et encore davantage depuis que Harry est là… Tu ne peux pas prendre autant de risques sans m’en parler ou, pire, en tentant de me le cacher quand tu rentres le soir. Je suis ton mari, j’ai le droit de savoir…

De nouveau, je marquai une pause avant de désigner la blessure de Lily – qui était à nouveau cachée son sous t-shirt – d’un mouvement de la tête.

-Qu’est-ce qui s’est passé ?


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Molly Weasley

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeVen 7 Sep - 9:54

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La question venait de retentir comme une cloche qui vous tambourine à la fois les tympans par sa violence autant qu’elle accélère les battements de votre cœur sans que vous le vouliez. Assise sur le canapé en face de James j’avais pensé pouvoir y échapper. J’étais pourtant naïve de le croire. James me connaissait par cœur. S’il ne l’aurait pourtant pas lu dans mes yeux à un moment ou un autre il l’aurait surement vu dans ces nuits que l’on pouvait avoir ensemble même si ces temps-ci elles se faisaient rares à cause de la tension et du traqua que l’on subissait constamment. Serrant Harry contre moi je sentais ses petites mains contre ma peau. Regardant mon fils c’étaitu n moyen comme un autre de fuir le regard surement réprobateur de mon mari. Je ne voulais pas en parler. Je ne voulais pas revivre ça. Je ne voulais pas qu’il s’énerve parce que je sais qu’il le ferait. S’il apprenait, il refuserait demain de me voir retourner à mon travail. Avais-je pourtant le droit de lui mentir ? On doutait assez de tous nos proches, si on ne pouvait plus se faire confiance entre nous où allons-nous ? Je ne savais trop que faire et je sentais mon fils commencer à s’énerver pressentant l’heure du biberon. Je n’étais pas une lâche… Retarder l’inévitable ne servirait à rien. La logique voudrait que je lui crache le morceau. Je gardais pourtant ce silence insoutenable surement pour lui. Mon doigt dans la petite main de mon fils il était bien sur le point de hurler si je m’empressais pas de commencer sérieusement à penser à lui donner le lait.

Un regard finalement… Un seul à mon mari et il pouvait comprendre que ça n’allait pas lui plaire… Je finis par entendre Harry chouiner peu patient. Es-ce ma soirée ? Je devais gérer deux Potter à la fois, par pitié je n’avais pas la tête à ça. D’un regard lourd et sur le point de craquer je restais pourtant forte refusant de voir ces images qui défilent sous mes yeux malgré moi…

Chris s’avançait doucement vers la boutique… Je voulais le prévenir mais il était bien trop loin. Mes mots en chuchotements ne suffisaient pas. Je voyais le danger arriver… Nos ennemis se rapprochaient… Témoin de la scène je ne pouvais pas rester là sans rien faire. Protéger de ma capuche je tentais un rapprochement de Chris pour l’obliger à reculer et arrêter de sortir son appareil à tout va, chose que les gens de cette allée des embrumes détestaient par-dessus tout. Novice pourtant il ne se rendait pas compte du danger. Finalement pourtant qui pouvait le plus envenimer la situation. Une rafale de vent s’engouffrant dans la rue, ma capuche qui s’envole, une explosion, des sorts qui fusent de chaque côté et de la fumée s’installant très rapidement dans la petite rue. Comment retrouver Chris dans tout ce brouillard alors que des sorts verts ou rouges traversaient les lieux trouvant dommage collatéral ? Moi-même violemment projeter en arrière avant de tomber et de m’érafler violemment sur la hanche gauche qui prit tout l’impact pour protéger le reste du corps je trouvais finalement ce regard complètement inanimé face à moi. Déglutissant j’entendais mon nom retentir ainsi que des ordres. La fuite n’était pas une solution et pourtant il fallait savoir battre en retraite. Il fallait… Les mains tremblantes… Le supplice de ma voix. Mes doigts secouant son corps… Je priais que ce ne soit que de l’inconscience. Le pouls n’était plus… Je ne pouvais pourtant m’y résoudre jusqu’à ce qu’un mangemort tombe nez à nez avec moi au sol alors que le brouillard se dissipait en douceur. Impulsive malgré tout je lui lançais un sort pour tenter de le faire reculer mais il l’évita. Voyant sa baguette se parait à une réplique je transplanais sans attendre.

Je revoyais la scène encore et encore sous mes yeux avant d’arriver à la Gazette. Une larme sur ma joue coulait. Ça devrait nous semblait banale maintenant… Des morts on en voyait tous les jours… Il n’avait que 18 ans… tout juste sorti de Poudlard… Deux ans de moins que moi… Je ne dis mot. On devrait être habitué… Mais je ne m’y ferais jamais. Voire la vie s’éteindre et finalement regarder une autre doucement s’éveiller à travers Harry le soir même ça n’avait pas de mots. J’étais déboussolée, secouée et je ne voulais pas y penser comme si finalement tout ceci n’était qu’un cauchemar de plus avant que notre tour arrive. J’avais eu de la chance. On avait de la chance. Combien de temps pourtant encore ça allait durer ? Une larme alors coula… Une seule… Pourtant il fallait continuer à vivre. Je ne pouvais pas me permettre de pleurer. Je n’avais plus le temps de dramatiser comme dans mon adolescence. J’avais un enfant entre mes bras qui dépendait de moi. J’avais un mari qui comptait sur moi. Non je n’avais pas le temps de souffrir. Me réfugiant comme je le faisais depuis quelques temps dans les yeux de mon fils, mon ton neutre de l’extérieur malgré cette seule larme qui coula pouvait paraitre désinvolte, déplacé et même étrange. Moi c’était ma façon de garder la force. Un bouton de ma chemise… Je voulais oublier. Un deuxième… Je ne voulais plus y penser… Un troisième… Il fallait avancer. Une grande prise d’inspiration pour tenter de ne pas craquer et d’être forte et me voilà dans le rôle de maman avant tout parce que si je ne le faisais pas… qui le ferait ? Il fallait rester forte. Je laissais mon fils libre de pouvoir juste ce nourrir de ce lait autant que de ce lien que jamais personne d’autres ne pourra avoir avec lui comme je pouvais l’avoir. Calmé, profitant de ce cadeau, mon fils avait l’une de ses petites mains sur mon sein. Moi ? Je le regardais tentant de passer le cap. Je finis par répondre malgré tout à James.

LILYJe suis tombée…

Allais-je lui mentir ? Non… Je déglutis. A ces mots je sentais la deuxième larme menacer de tomber. Il fallut que je lève les yeux vers le ciel pour la retenir. Trop tard… Elle tomba. Je ne pouvais pas lui mentir. Pas avec cette douleur au fond du cœur… Pas avec cette seconde larme en silence qui pouvait pourtant en dire long. Notre fils si calme… Ce silence dans la pièce… Mes lèvres se mordant violemment pour retenir les larmes je n’osais pas le regarder. Que pourrait-il y lire ? Que j’étais faible ? Que je n’avais pas su protéger mon collègue ? Comment pourrais-je protéger mon fils si je n’avais pas su le faire avec Chris. Je n’étais plus sur de tout accepter. Je n’en pouvais plus de toute cette tension. Parfois je rêvais de fuir. C’était lâche oui mais je voulais partir… Oublier… Ne plus être là… Changer d’identité… Apprendre une nouvelle vie et enfin avoir ce bonheur dont j’avais tant rêvé quand j’étais petite. Pourquoi… Pourquoi je respirais sans avoir la certitude de vraiment vivre ? Es-ce ça que l’on allait subir ? Je perdais pieds. Je ne supportais plus tout ce qu’il se passait. Combien de secondes ? Combien de minutes avant que je ne craque ? Bien moins que je n’aurais pensé. Cette boule à la gorge je finis par redresser mon regard vers James :

LILYJe suis juste tombée et lui il… il…

Ma voix se perdit dans une troisième larme qui tombait. Non Lily ne craque pas… Ne t’effondre pas… Ne fait pas ça… Pour ton fils… Pour ton mari… Tu n’as pas le droit… Respire un bon coup. Oui c’est ça respire… ça va passer… et je m’y revoyais… cherchant Chris… voyant cet éclair vert atterrir non loin de moi sans être touchée… Je n’avais pas compris jusqu’à finalement tomber sur mon collègue… Un dommage collatéral de plus… Par ma faute. Tout était de ma faute. Si je n’étais pas une née moldu on n’en serait pas là. Si je n’avais pas dit oui un jour à James Harry ne serait pas né. Il ne courrait pas ce danger. James non plus. Tout était de ma faute depuis le début. Si je n’avais pas été une sorcière… si j’étais comme ma sœur je n’aurais vu mon père mourir par ma faute. Ma mère n’aurait pas été si malheureuse… ma sœur ne m’aurait pas renié. James ne courrait pas un danger certain. Harry… Petit Harry… Mon petit bébé… Il n’avait même pas un an et déjà sa vie était menacée. Et tout ça à cause de quoi ? Parce que j’avais été faible un jour… Parce que j’avais cédé… Parce que je n’avais pas écouté cette raison qui me disait : Lily si tu fais ça un jour tu le regretteras… Et pourtant…

Même si tout était de ma faute… Même si ça faisait mal… Je n’arrivais pas à regretter un seul moment… Ce baiser devant le feu… Cette demande… Mon oui… Ma main dans la sienne doucement quand on traverse les couloirs… Ma façon de brandir l’écharpe à la couleur de notre maison, levée dans les gradins pour le soutenir pendant le match de Serpentard en hurler « allez gryffondooooooor !! » devant une Marlène dépitée de me voir aussi enjouée alors qu’avant je ne venais jamais aux matchs. Ce baiser quand je venais d’accourir sur la pelouse du stade après m’être jeté dans ses bras quand ils avaient gagné la coupe. Ce moment romantique où on avait décidé de prendre un bain dans la salle des préfets… Et celui où l’on dormit ensemble pour la première fois. Ma main se joignant à la sienne quand mon souffle se fit plus court dans l’étreinte de nos deux corps… Cette tendresse dans nos yeux à la naissance de notre fils ou même ce mariage tant arrosé ! Rien… je ne regrettais rien… Et c’est justement pour ça que je m’en voulais. Finalement : j’étais qu’une égoïste.

LILYComment crois-tu que ça va finir… ? On ment à nos amis… On ne fait plus confiance à personne… On se couche la peur au ventre… Je vois des amis, des proches, des collègues tombé chaque jour James. Je ne le supporte plus. Es-ce que Dumbledore sait au moins ce qu’il fait ? Y a-t-il une fin ? Je veux y croire… Mais James… Que sommes-nous en train de devenir… ? Si je ne t’avais pas embrassé ce soir dans la salle commune… si je n’avais pas craqué… si je ne t’aimais pas rien de tout ça ne serait arrivé… J’ai l’impression que quoi que je fasse ça va mal se finir pour mes proches. Mon père. Nos amis de l’ordre. Harry. Chris… Je ne veux pas que le prochain sur la liste se soit toi… Je ne le supporterais pas.

Harry venait de finir. Mon regard lâcha celui de mon mari pour faire le petit rot de mon fils avant de me redresser sans prendre la peine de remettre ma chemise, l’ouverture étant finalement caché par mon fils posé contre ma peau qui trouvait finalement rapidement son sommeil. Marchant et montant les marches finalement suivi de James pour poser mon fils dans son lit. Là je me retournais finalement vers James en finissant par déboutonner ma chemise. En d’autres circonstances j’en aurais surement joué pour le rendre dingue. Là c’était plus l’histoire de me changer et de penser à prendre ma chemise de nuit une fois dans notre chambre qu’autre chose. Je me changeais comme si enlever mes vêtements pourraient finalement enlever la douleur avec de mon cœur. Je ne savais plus quoi. Nous battre, on le faisait depuis bien cinq ans et on en était au même point voir pire. Que se passerait-il la prochaine année ? On allait mourir ? Je ne voulais pas en arriver là. Mais que faire ? Comment arriver à échapper à son destin qui paraissait tout tracé si jamais le secret de cette prophétie venait à être révélé ? Dans la chambre… En chemise de nuit… l’air plus que dramatique je finis par lui dire :

LILYCinq ans que nous luttons et jamais la situation n’a été aussi dramatique ensemble… James je ne sais plus quoi faire ? Je t’aime et je ne veux pas te perdre. Je ne veux pas perdre Harry. Je vous aime tous les deux mais… Je sais que je suis la cause de tout et…

M’effacer de votre vie comme je l’ai fait avec ma mère pour la protéger me semble presque la seule solution possible pour arriver enfin à mes fins. Effacer la prophétie des pensées de ceux qui la connaisse… disparaitre de votre vie et ne plus jamais être la source du mal de mes proches. Je préférais encore me sacrifier et les savoir heureux que de vivre et de voir à quel point James avait les traits tirés et comment le danger rodait autour de mon fils. Dans ces temps de guerre… Dans ces extrêmes… Ne faut-il pas prendre des décisions draconiennes ? Je ne savais plus quoi en penser…


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James C. Potter

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeVen 7 Sep - 14:34

Elle ne répondit pas tout de suite. Elle parut mettre un temps infini à répondre tandis qu’au fond de ses yeux semblait se rejouer la scène dont elle avait été témoin et victime plus tôt dans la journée. Moi ? J’étais assis là, silencieux, impuissant, comme chaque soir lorsqu’elle rentrait d’une journée éprouvante et douloureuse. Une fois de plus, elle aurait eu besoin de moi et je n’étais pas là. Une fois de plus, elle avait pris des risques qui me semblaient inconsidérés sans même m’en parler, comme si je n’étais rien – ou si peu – à ses yeux, comme si mon avis ne comptait pas, comme si ses décisions ne me regardaient pas. Alors, comme chaque fois, le souvenir de cette terrible nuit passée à Sainte-Mangouste me sauta à la gorge : Lily, allongée sur ce lit, quelque part entre la vie et la mort et ce médicomage qui était venu de me demander de me préparer au pire et d’envisager de faire un choix, le plus cruel de tous : ma femme ou mon enfant. Depuis, cette scène hantait mes cauchemars et il n’était pas rare que je me réveille au beau milieu de la nuit, trempé de sueur, la suppliant de vivre. Cela faisait maintenant trois ans que Lily et moi avions fait le choix de nous engager durablement dans la résistance impulsée par Dumbledore. Mais lorsque nous avions intégré l’Ordre du Phénix, nous étions jeunes et bêtes. J’étais jeune et bête. Arrogant, orgueilleux, persuadé de ma supériorité et certain du fait que mes talents suffiraient à me protéger du camp adverse. Trois ans, me direz-vous, c’est bien peu pour grandir ! Mais entre-temps, j’avais lié ma vie à celle de Lily et j’étais devenu père. Cela faisait toute la différence. Car désormais, lorsqu’un éclair de lumière verte jaillissait quelque part, tout près, ce n’était plus seulement à moi que je pensais. Désormais, mes choix, mes erreurs, mes victoires, mes échecs engageaient d’autres que moi. Et c’était cela que j’aurais voulu faire comprendre à Lily.

Je lui en voulais, un peu, pour ce comportement que je considérais comme un cruel manque de considération à mon égard. Mais chaque fois, je ne parvenais pas à hausser le ton bien longtemps et ce soir-là ne ferait pas exception. Car dans le regard que je posais à présent sur ma femme, on pouvait lire de la colère, certes, de la déception aussi, mais étouffées par toute l’admiration que je lui portais. Car oui, j'étais admiratif face à ce petit bout de femme dont la silhouette frêle et chétive n’était qu’une apparence démentie par la force de caractère dont elle pouvait faire preuve, comme à cet instant précis, en ravalant ses larmes pour faire cadeau à son enfant du peu de forces qui lui restait après cette journée éprouvante. Face à cet instantané représentant les deux êtres qui comptaient le plus au monde à mes yeux, je me sentis submergé par une vague d’amour qui leur était destinée et qui me rendait à la fois plus fort et plus triste face aux évènements. Voilà ce à quoi je me raccrochais, à chacune des secondes que Merlin nous permettait encore de passer tous les trois. Et, le soir venu, alors que je ne parvenais pas à trouver le sommeil, cherchant le contact de la peau de Lily contre la mienne dans la pénombre de la chambre, je priais pour que obtenir encore un sursis le lendemain, puis le surlendemain… Ce n’était pas une vie, non. Mais c’était désormais la nôtre toute de même et j’avais appris à composer avec ce revers du destin.

Je connaissais bien ce tic, chez Lily, cette façon qu’elle avait de se mordre les lèvres lorsqu’elle tentait de contenir des émotions qui menaçaient de la submerger. Je restais silencieux tout en soutenant son regard pour l’encourager à poursuivre son discours, sans toutefois oser venir m’asseoir près d’elle, par peur de la voir se refermer comme une huître. Je connaissais ce ton, cet air horrifié, ce tremblement dans sa voix… Quelqu’un était mort. Probablement un collègue, peut-être ce garçon dont elle m’avait déjà parlé plusieurs fois, ce photographe qu’elle disait souvent trop jeune, inexpérimenté et trop peu prudent lors des missions de terrain. J’étais triste. Sincèrement. Même si je ne connaissais probablement pas cette nouvelle victime des mangemorts. Car qui que ce soit, cette personne avait un père, une mère, une petite-amie… Quelqu’un qui l’attendait chez lui et ne le verrait plus jamais franchir le pas de la porte. Cette guerre avait déjà fait beaucoup de victimes – beaucoup trop – mais chaque nouvelle était un déchirement pour quiconque se battait pour voir triompher le Bien. Alors, je comprenais Lily. Je comprenais sa lassitude et son épuisement, tant moral que physique, face à un combat qui apparaissait de plus en plus comme perdu d’avance. Car au fond, nous n’étions pas des machines, seulement des humains avec un cœur, ce fichu cœur qui cognait si fort dans notre poitrine, cet organe adoré et détesté qui nous donnait un avantage sur notre ennemi juré tout en nous exposant à une souffrance indicible. L’amour et la peur étaient un cocktail explosif vous faisant parfois penser bien des choses que vous regretteriez par la suite. Alors bien sûr, des fois, l’envie de fuir nous prenait, l’idée de quitter le pays, de changer d’identité : pour vivre heureux vivons cachés. Parfois, lors des moments de désespoir, on pouvait même en venir à espérer de voir le mage noir choisir le fils de nos amis plutôt que le nôtre… ! Et, généralement, après ce cours instant d’égarement, une violente nausée nous saisissait. Car le plus difficile était sans doute d’accepter que nous puissions être… seulement humains.

Lily semblait désespérée, au point de tenir un discours qui, à mes yeux, n’avait pas le moindre sens. Ce qui se produisait, cette guerre, toutes ces morts, la prophétie… Elle n’avait rien à voir là-dedans ! Voldemort ne frappait pas près de nous parce qu’elle était née de parents moldus. Dans le passé, cela avait pu être le cas, notamment cette nuit à l’issue de laquelle elle se retrouva à Sainte-Mangouste, quelque part entre la vie et la mort ! Mais la prophétie ne faisait pas mention d’une femme aux origines moldus. D’ailleurs, Alice était née dans une famille de sorciers, preuve que cela n’avait aucun rapport. Lily était juste épuisée, à bout de force, choquée, sans doute, par la mort de son collègue et, par la même, complètement déboussolée. Je soupirai avant de me lever pour lui emboîter le pas en direction de la chambre d’Harry. Lorsqu’elle eut déposé celui-ci dans son lit – au moins, l’un de nous trois n’avait eu aucun mal à s’endormir ! – je me penchai au-dessus du berceau pour déposer un baiser sur le front de notre fils. Puis, je suivis Lily jusque dans notre chambre pour venir m’asseoir au coin du lit tandis qu’elle passait sa chemise de nuit. Je prêtais tout juste attention à la scène, le regard perdu dans la vide, encore estomaqué par les paroles de mon épouse.

Et je n’étais manifestement pas au bout de mes peines ! Dramatique… Ensemble… Brusquement, je relevai la tête pour chercher son regard. Le mien était rempli de tristesse. Qu’entendait-elle par-là ? Quel était la signification de cet « ensemble » ? Jusqu’ici, j’avais toujours envisagé notre couple et la prophétie de façon séparée. Oui, notre situation était dramatique mais il n’y avait aucune équivalence entre cette affirmation et le fait que nous étions ensemble. Car nous étions heureux. Du moins, je l’étais. Et je n’envisageais pas ma vie sans elle. Or, soudain, Lily semblait tout remettre en question…

-Lily, ne mélange pas tout…, lui demandai-je à mi-voix tout en me levant pour m’avancer vers elle et l’enlacer tendrement. La prophétie parle d’un couple ayant déjà défié Voldemort à trois reprises. Elle ne mentionne pas les origines moldues de la mère de l’enfant ! D’ailleurs, Alice est née dans une famille de sorciers et pourtant… Tu vois bien que cela n’a rien à voir ! Alors cesse de penser à ça…

Pour cela, j’étais sûr, c’était une évidence. Après, que les chances de Harry d’être choisi par Voldemort par rapport à Neville soient démultipliées en raison de son statut de sang-mêlé, c’était tout à fait possible… Il ne se priverait pas de tenter de détruire ce qu’il méprisait le plus au monde et aussi, paradoxalement, celui des deux garçons qui lui ressemblait le plus par ses origines ! Mais pour l’instant, je préférais ne pas y penser et je ne souhaitais surtout pas faire part de mon inquiétude à ce sujet à Lily.

-Je ne sais pas comment ça va se finir… Si je te disais que tout ira bien, je te mentirais parce que je n’en ai pas la moindre idée ! m’exclamai-je avant de venir coller mon front contre celui de Lily pour plonger mon regard dans le sien. Si ce que tu essayes de me dire c’est que tu envisageais les choses autrement alors moi aussi. Je voulais le meilleur pour toi, pour nos enfants ! J’aurais voulu être en mesure de nous épargner toutes ces souffrances, toutes ces nuits blanches. J’aurais voulu qu’Harry grandisse sereinement, avec ses frères et sœurs, qu’il aille passer ses vacances chez tes parents ou les miens, j’aurais voulu être sûr d’être là le jour de son entrée à Poudlard, pouvoir le prendre par la main pour passer le mur magique de la voie 9 ¾ avec lui… La vie en a peut-être décidé autrement. Mais je ne vais pas me laisser faire, je vais me battre pour nous ! Pour toi…

Lentement, je laissais mes mains glisser le long des épaules de Lily pour venir les poser contre son flanc gauche, comme si j’espérais pouvoir atténuer la douleur de sa blessure par le simple contact de mes paumes contre sa hanche. Je l’aimais tellement que je ne savais plus comment lui témoigner cet amour, comme s’il n’y avait plus assez de mots et plus assez de gestes dans ce monde pour exprimer le flot d’émotions qui me tordaient les entrailles chaque fois que mon regard se posait sur elle.

-Tu ne peux pas abandonner Harry… Tu ne peux pas nous abandonner, pas comme ça et surtout pas maintenant, au moment où on a le plus besoin de toi. Ce n’est pas parce que nous sommes ensemble que la situation est si dramatique… Au contraire… Je ne sais plus comment te dire que je t’aime et que sans toi…

Non. Vraiment, il n’y avait pas de mots. Aussi optai-je pour un autre langage, plus intime, plus passionnel en scellant à nouveau nos lèvres le temps d’un baiser qui valait tous les plus beaux discours. Tandis qu’un de mes bras l’attirait contre moi, mon autre main se joignit à la sienne, entrelaçant nos doigts comme pour lui signifier que c’était nous, nous deux contre le monde entier et que cet amour inconditionnel qui nous liait irrémédiablement l’un à l’autre était notre meilleure arme – et peut-être bien la seule – dans cette guerre…

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Molly Weasley

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeVen 7 Sep - 16:40

Even at my worst,
I'm best with both of you !
James & Lily Potter

Perdue… Exténuée… Fatiguée de cette guerre et de ces morts j’avais la sensation de n’en voir le bout. Mon cœur souffrait, mon âme avait peur. Je ne supportais plus ces nuits de cauchemars à sursauter en entendant le moindre bruit. Vivre avec le babyphone constamment à guetter les moindres bruits dans la chambre de mon fils n’était pas une vie. Je ne trouvais que très peu le sommeil. Blottie contre mon mari parfois je laissais ma main caresser la sienne pendant des heures pour tenter de l’apaiser à défaut de ne pas y arriver pour moi. Combien de nuits encore comme ça ? Combien d’heures à pleurer ? Quand es-ce que tout ça se terminera ? J’en venais parfois à envier les morts qui pouvaient au moins avoir ce repos tant bien mérité. Et encore… Qu’en était-il de ces inferis qui m’ont toujours fait tant peur dans mon enfance d’abord sous le nom de morts vivants ? Et si la mort n’était finalement qu’une douce paix temporaire avant qu’un homme vienne à avoir l’idée d’utiliser votre corps pour créer une armée ? C’était surement ma plus belle peur… Combien de fois je voyais dans mes cauchemars James mourir avant de renaitre, tentant de m’étrangler avec ces yeux creusés et sans vie que l’on décrit dans les livres ? La peur au ventre oui je le reconnaissais, je ne supportais plus tout ça. Mon moral était au plus bas et je ne voulais même pas imaginer celui de James. Cette guerre finira par nous tuer. Je perdais espoir…

JAMESLily, ne mélange pas tout…

Se levant pour s’avancer vers moi au moment où je venais de me tourner vers lui à ses mots je le laisser m’enlacer tendrement. J’en avais besoin au fond alors pourquoi repousser la seule chose qui me faisait du bien ? Me blottissant tout contre lui ma main se raccrocha à son t-shirt comme un besoin de me tenir à quelque chose sous peine de finir par tomber violemment.

JAMES La prophétie parle d’un couple ayant déjà défié Voldemort à trois reprises. Elle ne mentionne pas les origines moldues de la mère de l’enfant ! D’ailleurs, Alice est née dans une famille de sorciers et pourtant… Tu vois bien que cela n’a rien à voir ! Alors cesse de penser à ça…

LILY Tu as raison…

Et ça m’écorchait bien autant que ça me soulageait de le dire. Les larmes aux yeux luttant toujours pour ne pas tomber en totale dépression c’était le contre coup de la mort de mon collègue. Mine de rien je tenais un peu à lui. Je n’aime pas voir un innocent mourir. Pourquoi font-ils ça ? Pourquoi ? Je ne comprenais pas toute cette haine qui poussait les gens à tuer des personnes qu’ils ne connaissaient même pas. Encore que l’on tue quelqu’un avec un mobile… Ce n’était pas pardonnable mais… il y avait une raison ! Pourquoi autant de dommage collatéral ? Pourquoi ça nous faisait mal à nous et pas à eux quand ils perdaient un membre de leur côté ? Pourquoi ?

JAMES Je ne sais pas comment ça va se finir… Si je te disais que tout ira bien, je te mentirais parce que je n’en ai pas la moindre idée ! Si ce que tu essayes de me dire c’est que tu envisageais les choses autrement alors moi aussi. Je voulais le meilleur pour toi, pour nos enfants ! J’aurais voulu être en mesure de nous épargner toutes ces souffrances, toutes ces nuits blanches. J’aurais voulu qu’Harry grandisse sereinement, avec ses frères et sœurs, qu’il aille passer ses vacances chez tes parents ou les miens, j’aurais voulu être sûr d’être là le jour de son entrée à Poudlard, pouvoir le prendre par la main pour passer le mur magique de la voie 9 ¾ avec lui… La vie en a peut-être décidé autrement. Mais je ne vais pas me laisser faire, je vais me battre pour nous ! Pour toi…

Sa main glissant le long de mes épaules pour arriver sur mes hanches je fermais les yeux. Une larme tomba directement sur le sol sans même passer par mes joues à cause de ma tête un peu penché sur l’instant. Redressant mon regard douloureux vers le sien je savais qu’il avait raison. Une fois de plus. James avait muri d’une façon dont je n’aurais même pas pu imaginer en trois ans… Il avait grandit. Je savais que je pouvais compter sur lui. Quand je sentais mes émotions reprendre le dessus… Quand je lâchais prise… Quand je perdais espoir il était là pour me remettre sur les rails autant que je pouvais le faire quand c’est lui qui ne suivait plus le mouvement. Il avait raison. Si on ne se battait pas… Si on ne faisait pas tout ça… Qui le ferait ? Qui se battrait ? Qui oserait le faire jusqu’à la mort ? Pour notre fils… Parce qu’on voulait un monde meilleur pour lui… Parce que je voulais un jour pouvoir me réveiller en l’accompagnant à l’école en sécurité et non avec la peur au ventre. Parce que je veux pouvoir l’aider dans ses devoirs de potions… parce que je veux connaitre ses moments de bonheur et de doutes, parce que je veux être là quand il pleur et que ça ne va pas. Parce que je veux connaitre la future femme de sa vie et parce que je veux pouvoir sourire et me dire que nos descendants finalement vivront heureux dans un monde meilleur, celui pour lequel on croit et on se bat. C’était le plus important… Penser à l’avenir. Mais qu’en était-il du présent ? Il était dur… violent… et y penser parfois ce n’était pas évident. Pourtant il fallait se relever… parce qu’un jour le bien triomphera. Un jour…

JAMES Tu ne peux pas abandonner Harry… Tu ne peux pas nous abandonner, pas comme ça et surtout pas maintenant, au moment où on a le plus besoin de toi. Ce n’est pas parce que nous sommes ensemble que la situation est si dramatique… Au contraire… Je ne sais plus comment te dire que je t’aime et que sans toi…

Sans moi … ? Je n’eus et je n’aurais surement jamais la fin de cette phrase. Ses mains sur mes hanches venaient de me rapprocher. Ses lèvres venaient rencontrer les miennes en douceur… délicatement… d’une façon pourtant si intense. Pas besoin de mots à travers un baiser si fort. C’était comme dire à quel point il pouvait m’aimer. Cet amour je le recevais… je le prenais et je finissais par lui rendre dans mon propre baiser. C’était naturel sans même que je n’ai besoin de réfléchir. Mon corps se rapprochant un peu plus du sien si c’était possible comme tentant de partager sa chaleur et la mienne pour n’en former plus qu’une je sentais les larmes finalement doucement couler. Je craquais… Je vidais mon sac… Et pourtant jamais je ne m’étais senti mieux depuis que j’avais vu les yeux vides de sens de Chris. Seul James était capable de me faire un tel effet. Je pouvais me sentir effrayée, apeurée, démoralisée, rien ne remplacera ce baiser. De ses lèvres contre les miennes je sentais l’eau couler sur mes joues balayant pourtant finalement en douceur la douleur au fond de mon corps. Sa main jointe à la mienne complètement enlacée comme une force qu’on se donnait, je comprenais que ce ne pouvait être qu’ensemble qu’on pouvait y arriver.

Posant finalement mon visage dans son cou tendrement, je ne lâchais pas ma main de sa sienne. Mon autre main libre vint se placer dans ses cheveux. Sentant son cœur battre à l’unisson avec le mien je restais un instant dans ses bras refusant de bouger une seconde. Gardant les yeux fermés je laissais son amour simplement m’entourer et me faire passer cette épreuve une fois de plus avant que la prochaine n’arrive. M’enfermant dans cette bulle avec lui j’avais la sensation d’être de nouveau comme une enfant le temps d’un instant…

Laissez-moi m’échapper de tout ça dans ses bras. Laissez-moi rêver d’un monde meilleur. Laissez-moi me perdre dans mes rêves. Laissez-moi m’enfuir un instant, laissez-moi juste l’aimer… Je ne voulais pas que le jour revienne trop vite. Que cette nuit soit longue mais en douceur… Que l’on arrête juste le temps et que je ne vois plus ces vies partir loin de nous… Je voulais rester cacher dans ses bras juste un instant. Laissez-moi bruler d’amour pour lui… Que l’on n’appelle pas les pompiers… Je ne veux pas entendre ces sirènes pour venir calmer ce moment de douceur. Que mon cœur s’emballe juste par amour et non par peur… Qu’on nous laisse cette nuit parce que je ne supportais plus rien. Je ne voulais pas entendre parler de morts. Je ne voulais plus penser à l’ordre. Juste une nuit… Laissez-moi juste une nuit le temps de me refaire dans ses bras simplement.

Je ne voulais plus penser à tout ce mal. Je ne voulais pas imaginer la suite et encore moins si jamais je devais le perdre. Comment ça se passait si je survivais et pas lui ? Comment je pourrais avancer sans lui ? Si je devais le perdre un jour je savais pertinemment que je me perdrais à mon tour. Si la vie choisit de le frapper pour me priver de lui je n’y survivrais peut-être que pour notre fils mais la chute serait terrible. Comment se raisonner de continuer cette guerre s’il n’est plus là pour partager la victoire ? Vivre après lui ? Je ne pouvais pas… Je n’avais pas ce qu’il faut. Je lui en voudrais surement à jamais de m’abandonner de cette façon. Il avait promis… Que la vie ne se lasse pas de notre couple… qu’elle ne te chasse pas loin de moi. Je ne le supporterais pas… Elle pouvait bien me plier en deux tant qu’elle le voulait du moment qu’il était là pour me relever comme ce soir. Je n’envisageais pas un avenir sans lui. Les larmes continuaient de couler en silence dans ses bras. J’en avais besoin avant de pouvoir continuer d’avancer avec pourtant cette peur que l’on m’enlève un jour et définitivement mon mari. Ma main ne quittait pas la sienne. Par pitié… Ne m’enlevait pas l’autre moitié de moi sans qui je perdrais totalement la raison…

LILY Je t’aime James… Je t’aime tellement.

Mon regard venait finalement de croiser le sien en douceur. Je déposais un baiser léger et chaste sur ses lèvres pourtant tout aussi amoureux que celui qu’il m’avait donné avant de lâcher sa main. La chance (pouvait-on appeler ça une chance que de perdre un collègue ?) faisait qu’avec les événements qu’ils s’étaient passé mon rédacteur en chef ne voulait pas me voir à la gazette demain. D’un besoin de repos et de ma famille selon lui, si j’osais pointer le bout de mon nez c’est renvoyée que j’allais finir. Tenant peut-être trop à mon job et pourtant de nature butée j’hésitais pourtant à mettre mon réveil en route en m’en approchant. Allais-je défier l’autorité de mon supérieur ? Un regard vers James et j’hésitais. Je ne pouvais pourtant pas me le permettre. Pour l’Ordre… Pour notre fils... Oui mais une pause… juste une journée avec les deux hommes de ma vie… Je me pris le visage un instant dans mes mains en soupirant. Si j’avais le malheur de donner cette information à James je ne passerais pas le pas de la porte demain matin pour aller au boulot, je savais qu’il s’en assurerait. Je choisis de programmer pourtant mon réveil. Plus buté vous ne faites pas. Un hibou toqua alors à notre fenêtre me faisant sursauter. Ok je suis sur les nerfs… Se regardant tous les deux je reconnus le hibou de mon patron. Soulagée j’allais à la fenêtre pour lui ouvrir. Le volatile s’envola alors à ma grande surprise non pas vers moi mais vers James. Je rêve où mon patron était en train de s’assurer que je ne mette pas un pied à la gazette à travers mon mari… ? Oui bon j’avoue c’était trop prévisible que je n’écoute personne et ne me renferme dans mon travail. Ce n’était pas la première fois. A la mort de mon père comme à la découverte de la prophétie, le lendemain je n’avais jamais autant travaillé de ma vie… C’était un second refuge pour moi pour oublier. Seulement quand James ouvrit le courrier je savais déjà que je pouvais éteindre mon réveil. C’était cuit. Plus buté que moi ? James Charlus Potter ici présent je peux vous l’assurer. Je n’avais d’autant plus et de toute façon pas l’âme à résister. Mon réveil finit éteint avant même qu’il ne dise un mot. M’asseyant sur le lit je sentais le reproche tomber « tu comptais me le dire un jour ? » non. Mais maintenant que tu le sais… :

LILY Tu veux faire quoi demain … ?

Comment éviter la petite phrase de reproche en abordant un sujet bien heureux que de celui de se retrouver finalement tous les trois pour une journée entière ? Après tout j’étais douée, très douée pour éviter les foudres de mon mari trop longtemps… Et malgré tout… malgré moi… finalement… une part au fond de moi se réjouissait finalement que mon patron ait eu l’idée de prévenir mon mari m’obligeant à cesser de penser aux autres avant moi. Peut-être finalement que cette journée de demain de pur égoïsme d’être avec simplement ceux que j’aime me ferait juste un grand bien ? Je m’en voulais malgré tout de m’en réjouir alors que finalement la famille de Chris n’aura pas cette même chance…


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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeVen 7 Sep - 20:45

Si je l’avais convaincue, je ne savais pas pour combien de temps. Car ce genre d’épisode de profond désespoir était toujours cyclique. Tour à tour, nous tâchions de nous remonter mutuellement le moral, de convaincre l’autre de ce dont nous avions déjà du mal à nous persuader nous-même. Fort heureusement, nous ne flanchions jamais en même temps ou du moins, l’un de nous parvenait toujours à se montrer fort pour deux afin d’offrir à l’autre une oreille attentive et une épaule sur laquelle se reposer. Que dire de plus à cet instant ? Rien. Un simple baiser avait suffi à résumer un flot de parole qui aurait semblé superflu. Silencieux, j’accueillis donc Lily contre moi, la laissant déverser ses larmes dans le creux de mon cou sans chercher à lui dire de se calmer et de cesser de pleurer. Car elle en avait besoin, je le savais, et je préférais encore la voir s’effondrer en ma présence plutôt qu’à un moment où je n’aurais pas été là pour la soutenir. Alors doucement, je resserrais mon étreinte pour lui signifier que j’étais là, que nous étions deux dans cette histoire et que nous franchirions ce nouvel obstacle ensemble.

Après seulement un an de mariage, j’avais la sensation d’avoir enfin percé le secret de la vie à deux : l’autre était en quelque sorte l’autrui de référence, celui vers qui l’on se tournait, comme par réflexe, chaque fois que survenait un problème ; le seul que l’on retrouvait, le soir venu, après une journée difficile ; celui qui était prêt à tendre l’oreille jusqu’au milieu de la nuit s’il le fallait pour écouter nos craintes et nos doutes ; celui qui n’avait pas toujours une solution à apporter à nos douleurs mais qui, à défaut, acceptait d’en prendre une partie sur lui, même temporairement, pour nous décharger un peu. Alors, lorsque l’on parvenait enfin à s’endormir après lui avoir confié un peu de notre fardeau, lui ne fermait pas l’œil de la nuit mais, au matin, prétendait le contraire. Ce degré de complicité-là ne pouvait exister qu’au sein d’un couple et encore, pas tous les couples. Avec Lily, nous avions atteint ce stade, celui où l’on pouvait se passer de mots et cela avait quelque chose… d’apaisant. Ce soir-là donc, ce serait à mon tour de l’écouter puis de veiller sur elle une bonne partie de la nuit.

Oui, Lily, moi aussi je t’aime. Je t’aime tellement que je ne peux plus imaginer ma vie sans toi. Je t’aime tellement que je me relève la nuit, parfois, juste pour te regarder dormir, pour écouter ta respiration, lente, régulière qui me prouve que tu es toujours là, bien en vie. Je t’aime tellement que pendant les rares minutes de répit que me laisse notre fils pendant la journée toutes mes pensées vont vers toi et que, le soir venu, je fixe la porte d’entrée avec un nœud au creux de l’estomac parce que j’ai peur : peur de ne plus jamais te voir franchir ce seuil, peur de ne plus jamais entendre le son de ta voix, peur de ne plus jamais voir ton sourire illuminer la pièce. Je t’aime tellement que je donnerais tout ce que j’ai de plus cher au monde pour vous sauver, toi et Harry, pour vous arracher au destin que vous prédit, que nous prédit cette prophétie. Je t’aime tellement…

C’est à regret que je me détachais d’elle pour la laisser filer en direction de sa table de chevet, probablement pour régler son réveil pour le lendemain. Je soupirai. Son patron ne lui laissait donc point de répit ! Elle venait d’assister à la mort de l’un de ses collègues, il aurait tout de même pu se montrer compréhensif ! J’étais sur le point d’ouvrir la bouche pour faire part de mes pensées à Lily mais je me ravisai. Après tout, je n’avais pas à lui dire ce qu’elle devait faire et je savais combien ce travail était important à ses yeux, comment elle avait pour habitude de s’y jeter à corps perdu pour oublier les problèmes. La contraindre à rester ici tous les jours pour tourner comme un lion en cage, c’était prendre le risque de la voir dépérir. Et je ne le voulais surtout pas. De toute façon, un bruit suspect attira mon attention, m’empêchant de formuler clairement ma pensée. Je me tournai alors vers la fenêtre pour distinguer un des hiboux de la Gazette du Sorcier, justement, qui faisait claquer son bec contre la vitre pour signaler sa présence. Surpris, j’allai ouvrir au volatile, m’attendant à ce qu’il se précipite en direction de Lily. Mais c’est vers moi qu’il tendit sa petite patte. Je détachai alors la lettre qui y était accrochée avant de la déplier pour la parcourir rapidement du regard. C’était un courrier du patron de Lily qui m’expliquait qu’il lui avait donné sa journée du lendemain. Sans doute connaissait-il le caractère buté de son employée au point de la soupçonner de m’avoir caché ce petit détail ! Et en l’occurrence, il soupçonnait bien. Je soupirai avant de froisser le parchemin et de reporter mon attention sur Lily. Je ne voyais pas quoi dire. J’étais déçu. Déçu de voir qu’une fois de plus, elle ne me disait pas tout. Me prenait-elle pour son ennemi ? Après tout, si je me montrais si protecteur, c’était avant tout pour son bien !

Elle décida finalement de changer le sujet et bien lui en prit. Ce n’était pas la peine d’insister sur ce point qui n’était désormais plus négociable : elle ne franchirait pas le seuil de cette porte pour aller travailler le lendemain. Ce sujet étant définitivement clos, je me laissai tomber sur le lit, croisant mes mains derrière ma tête pour fixer le plafond tout en réfléchissant. Cela faisait déjà quelques jours que je n’avais pas rendu visite à ma mère à Sainte-Mangouste. Il fallait dire qu’entre Harry et mes permanences au QG de l’Ordre, mes journées étaient plutôt bien remplies. Mais cette fois-ci, il me fallait absolument m’y rendre. Maman était de plus en plus affaiblie et son état physique et moral me rappelait celui de mon père quelques semaines avant que… Je ne voulais pas y penser. Et pourtant, il me fallait envisager le pire. Sachant cela, je voulais profiter du peu de temps qui me restait à passer avec elle, contrairement à l’erreur que j’avais commise avec Papa. Cette nuit… Cette mission pour l’ordre qui m’avait empêché d’être là lorsqu’il était… C’était la pire décision que j’ai prise en vingt ans. Je ne voulais pas commettre à nouveau cette erreur.

-Eh bien… Je voulais aller voir ma mère, demain… J’avais prévu d’emmener Harry parce que je ne pouvais pas faire autrement. Je sais que les hôpitaux, ce n’est pas un endroit pour les enfants mais… Je crois que ça lui fait plaisir quand il est là aussi… Mais si tu préfères qu’il reste ici, étant donné que tu es là tu n’auras qu’à rester avec lui ! Je n’en aurais pas pour très longtemps mais… Je voudrais… profiter du temps qu’il reste, tu comprends ?

J’étais gêné, raison pour laquelle je tordais machinalement mes doigts, le regard obstinément fixé vers le sol. L’état de santé de ma mère me préoccupait et m’affectait beaucoup et je n’aimais pas me montrer aussi… ému, même s’il s’agissait de Lily. Je me raclai la gorge pour briser le silence qui venait de s’installer dans la pièce.

-Mais si tu veux, après ça, on pourra aller faire un tour sur le Chemin de Traverse pour faire nos premiers achats pour Noël ? D’ailleurs, il faudra qu’on commence à réfléchir à ce qu’on fera pour le réveillon ! Est-ce qu’on reste tous les trois ou est-ce qu’on fait quelque chose avec les maraudeurs, Marlène, les Londubat… ? Enfin on a encore le temps d’y penser !

Je déployais des efforts considérable pour mettre de côté le sujet concernant ma mère parce que ce soir, c’était à moi de prendre le relais et de faire en sorte que Lily se sente mieux et non l’inverse. Finalement, une pensée me vint alors à l’esprit, un détail que j’avais oublié. Je frappai ma main de mon front :

-Merlin ! J’avais complètement oublié mais j’ai une mission avec l’Ordre demain soir… Enfin, ça ne nous empêche pas de sortir dans la journée mais il faudra que je parte en fin d’après-midi…, m’exclamai-je, pensif avant de me tourner vers Lily pour rajouter : Mais si tu as besoin que je reste, je peux demander à Remus de me remplacer, il comprendra !
-Monsieur ?

Une petite voix aigüe venait de s’élever depuis la porte de la chambre qui était restée entrebâillée. Tirant ma baguette de ma poche, je l’agitai pour l’ouvrir et laisser entrer Mystie, l’elfe de maison de mes parents, qui tordait nerveusement son tablier, manifestement gênée à l’idée de nous déranger. A la vue du vêtement rose à fleurs, je souris. Ce truc était laid, il n’y avait pas d’autres mots mais Mystie y tenait comme à la prunelle de ses yeux car il lui avait été offert par ma mère qui avait toujours tenu à ce que son elfe soit libre de partir si elle n’était pas heureuse ici.

-Pardonnez-moi, Monsieur, je vous dérange mais… le dîner est prêt.
-Merci, Mystie mais… Je ne sais pas si nous allons descendre dîner. Tu penses pouvoir nous monter de quoi manger ici ?
-Tout de suite, Monsieur ! s’exclama Mystie en s’inclinant jusqu’à ce que son nez touche le sol. Puis elle se tourna vers Lily, cette fois-ci : Madame semble fatiguée… Madame veut-elle que Mystie s’occupe de Monsieur Harry dès son réveil demain matin ?

Je souris et levai les yeux au ciel en échangeant un regard complice avec Lily. Maintes fois j’avais répété à notre elfe qu’Harry n’était qu’un bébé et qu’il ne méritait pas si tôt le titre de « Monsieur » mais elle s’obstinait. Je laissais donc à Lily le soin de lui répondre puis l’elfe disparut. Quelques minutes après à peine, des plats firent leur apparition dans la chambre, contenant essentiellement des sandwichs et autres petites choses à grignoter. Il y avait également une bouteille de vin. Je me levai pour aller l’ouvrir et remplir les deux verres qui se trouvaient juste à côté. Puis, j’en tendis un à Lily.

-Alors, que fait-on pour demain, finalement ?
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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeSam 8 Sep - 9:15

Even at my worst,
I'm best with both of you !
James & Lily Potter

Sachant pertinemment que James ne me laisserait pas partir pour aller au boulot il était inutile de discuter ou de tenter de se dérober. J’étais butée oui mais pas au point d’arriver à lutter contre mon mari quand finalement il s’agissait de passer une journée entière avec mon fils et lui. Oui des fois j’abusais et je poussais le bouchon bien trop loin (tu pousses le bouchon un peu trop loin Maurice ! bref…) mais quand même. Il y avait des limites et je savais parfois ne pas les dépasser. Après tout même si je ne le dis pas… même si je ne l’avouerais peut-être et surement que demain, l’idée me plaisait que trop pour lutter. Oui j’étais la spécialiste en lutte contre les sentiments mais… il était loin le temps où je réfléchissais avec ma tête ou ma raison quand il s’agissait de ma propre famille. Emotive malgré tout je laissais le cœur l’emporter souvent, ce cœur finalement tout autant responsable de cette lutte contre ce mage noir. Sans l’amour pour ma famille, sans ce courage pour que nos rêves se réalisent il y a peut-être bien longtemps que j’aurais fui peut-être à l’autre bout du monde dans l’espoir que tout ça ne nous rattrape jamais. Posée sur le lit finalement avec lui je lui demandais juste qu’es-ce qu’il comptait alors faire demain. Son programme, je n’avais pas l’intention de le changer mais juste d’en être informée pour m’en faire une idée et avoir déjà une image de demain. Je n’ai jamais été la grande spécialiste de l’imprévu. Pour moi tout devait être dans un ordre précis et fait d’une façon précise. Pourtant croyez-moi avec le temps… avec James, j’avais fini par être moins drastique. En même temps quand vous avez l’amour de votre vie qui vous capture sans vous laisser le choix alors que vous avez callé tout un programme de révision pour un dimanche entier, il faut bien apprendre à savoir faire face à l’imprévu non ? Combien de fois il a réussi finalement à me faire décrocher de mes devoirs pour me faire courir à l’autre bout du château. Parfois juste pour être sous la neige qui tombait ou simplement voir le soleil se coucher. Chaque raison pouvait être banale, simpliste comme étudiait et pourtant tous ces moments étaient surement les plus beaux de ma vie parce que finalement la surprise, le fait que je ne m’y attende pas c’était tout simplement… magnifique. Jamais je n’avais couru de cette façon pour regarder un couché du soleil à temps dans la tour d’astronomie juste dans ses bras sans rien dire. Il m’en aura fait des choses… Cet homme est complètement fou à ces heures ! Et le pire c’est bien pour ça que je l’aime. Jamais je n’ai finalement été aussi heureuse qu’avec lui. Pari réussi mon cher Potter ! Alors oui je voulais savoir son programme demain sachant pourtant pertinemment qu’il y aura toujours un risque qu’il change au dernier moment, qu’il me fasse un coup à la Potter que j’adorais tant et dont mon fils serait tout autant victime à mon plus grand bonheur dans l’espoir malgré tout que tout se passe bien et qu’on puisse avoir simplement une journée normale comme on aurait du en avoir tant d’autres sans cette guerre. Je voulais une pause et j’espérais que Merlin entende mes prières. En tout cas si le destin n’en était pas favorable de toute façon je pouvais compter sur nous pour provoquer ce que l’on désirait tout au fond de nous…

Ainsi donc la visite pour sa mère était une très bonne idée. Je rêverais de pouvoir faire la même chose avec la mienne donc je ne vais pas m’amuser à être contre son désir au contraire d’autant plus que je m’étais toujours très bien entendu avec la maman de James. Une femme si gentille. Je voulais qu’Harry la voie pendant qu’elle était encore là. Nos proches ne sont malheureusement pas immortels. On croit avoir tout le temps et sans vous rendre compte il disparaisse de votre vie si vite… James et moi savions pertinemment ce que ça faisait avec nos pères respectifs. Ils étaient finalement partis si vite, trop vite…

LILYJames… Demain nous irions voir ta maman tous les trois. Je pense que ça lui fera du bien. Et puis ce n’est pas comme si Harry passait sa vie à l’hôpital ou s’il pouvait ne serait-ce qu’être vraiment conscient de ce qui l’entourera. Emmenons-le voir ta maman. Ça l’aidera peut-être à aller mieux. Elle aime tant son petit fils, se serait cruel de lui en priver…

Ma main dans mes paroles s’était posé sur ses doigts qui se tortillaient avec gêne. Il n’avait pas à l’être. C’était celle qui lui avait donné la vie dont on parlait. Je n’aimerais pas que la future femme de mon fils me prive de lui ou de mon petit fils. Pourquoi alors je le ferais à une femme finalement adorable ? Le regardant, allongée à côté de lui tournée sur le côté je le laissais alors méditer là-dessus un instant en le regardant. Mon regard se balada sur les traits de son visage. Si seulement on pouvait les avoir bien moins tiré… Cette guerre allait nous tuer de peur si ce n’est le sort ultime que nous recevrons.

JAMES Mais si tu veux, après ça, on pourra aller faire un tour sur le Chemin de Traverse pour faire nos premiers achats pour Noël ? D’ailleurs, il faudra qu’on commence à réfléchir à ce qu’on fera pour le réveillon ! Est-ce qu’on reste tous les trois ou est-ce qu’on fait quelque chose avec les maraudeurs, Marlène, les Londubat… ? Enfin on a encore le temps d’y penser !

Les cadeaux de Noël… Merlin… Avec tout ça j’oubliais à quel point Noël se rapprochait à grand pas. Qu’allait-on offrir ? J’étais partisante de se réunir tous les deux pour les cadeaux de nos proches. Cette guerre était abominable. On avait tous besoin de s’évader ? Et si on se faisait un cadeau commun ? Et si on partait une semaine ? Et si on abandonnait tout ? Et si on partait sur une île déserte ? Es-ce que ça nous ferait du bien ? L’envie de formuler mon idée à James pour lui proposer de partir avec Sirius, Remus, Peter, Marlène, Alice et Franck dans un coin de paradis me démangea avant finalement de me rappeler d’un détail. On avait un traitre parmi nous. Et si ce traitre était finalement un de nos proches ? Et si finalement c’était Sirius ? Ou Remus ? Ou Peter ? Ou Marlène ? Et si partir ne faisait que nous condamner à une mort certaine ? Pouvais-je prendre ce risque pour mon fils ? Je me sentais encore plus mal… James me sortit alors de mes songes en se frappant le front de sa main me faisant sursauter sur l’instant. Il fallait vraiment que j’arrête d’être sur le qui-vive comme ça.

JAMES Merlin ! J’avais complètement oublié mais j’ai une mission avec l’Ordre demain soir… Enfin, ça ne nous empêche pas de sortir dans la journée mais il faudra que je parte en fin d’après-midi… Mais si tu as besoin que je reste, je peux demander à Remus de me remplacer, il comprendra !

J’allais répliquer pour donner mon avis sur la question mais Mystie nous interrompit avant que je n’en ai le temps pour appeler James. Je me redressais un peu à la voix aigüe de l’elfe de maison. La voyant dans l’entrebâillement de la porte, James l’ouvrit de sa baguette pour la laisser entrer. C’est dingue comme on peut avoir des réflexes différents. Je me serais surement levée de mon côté pour aller ouvrir, défaut d’éducation… Ou je lui aurais surement simplement dit qu’elle peut entrer sans utiliser la magie. En fait pour être honnête je ne l’utilisais bien moins que mon mari. Voyant alors l’elfe un peu gênée par la situation elle s’excusa auprès de James pour nous signaler finalement que le diner était prêt. Un remerciement de James avant de proposer une idée pas si idiote de monter le repas dans le lit. Ce ne serait surement pas plus mal. Je n’étais pas d’humeur à manger et le ramener dans la chambre m’aiderait peut-être à me forcer un peu avant de laisser mes joues se creuser autant que mes yeux par un manque de nutrition en plus de sommeil. S’inclinant elle allait partir avant finalement de se tourner vers moi.

MYSTIE Madame semble fatiguée… Madame veut-elle que Mystie s’occupe de Monsieur Harry dès son réveil demain matin ?

Regardant James avec un sourire en coin le « madame » me faisait déjà bizarre… Déjà parce que je n’avais que 20 ans et que je ne m’y habituerais jamais même si j’étais mariée déjà depuis un an et qu’ensuite le « Monsieur Harry » était encore plus fort que tout. Combien de fois avec James on lui a dit de ne pas appeler Harry comme ça, c’était inutile… Combien de fois j’ai tenté de lui faire dire « Lily » et non « madame » Parfois et surement pour me faire plaisir elle m’appeler « Madame Lily » mais ce mot avant mon prénom ne voulait pas disparaitre. Défaut d’éducation je supposais tout comme moi avec mes tendances pour certains réflexes moldus. En tout cas je ne considérais pas cet elfe vraiment comme un elfe. Ça faisait sourire James quand parfois je m’inquiétais de la santé de Mystie. Pour moi c’était un membre à part entière de la famille. Pas comme ma fille non… Comme une sœur peut-être mais surement pas comme un chien. Quoi que quand vous voyez comment je traitre avec douceur le chat qui vient squatter de temps en temps chez nous ou le hibou de James… Ma douceur et ma tendresse était données à tous ceux qui le méritaient à mon sens. Quoi que encore une fois… Même mon pire ennemi je serais capable de lui tendre la main. Enfin passons. Pour demain ?

LILY Non Mystie ça ira merci… Repose-toi pour demain, je m’occuperais d’Harry à son réveil.

Elle partit alors chercher surement le repas. Un regard à James. Quoi ? Tu sais très bien comme moi que dormir je n’y arrive plus comme avant. Quitte à me lever je veux m’occuper de mon fils moi-même. Je n’aime pas que quelqu’un d’autres s’en occupe à ma place. Je fais confiance à Mystie mais… et si je mourrais demain ? Je voulais profiter de mon fils un maximum. Les plats apparurent alors en face de nous. Sandwichs et grignotage ce soir ? un autre regard en coin à mon mari. C’est bien son truc ça. Vous me direz sur le lit c’est plus pratique… Et bouteille de vin attention ! Monsieur ne fait pas les choses à moitié ! Je montrais la bouteille du doigt. Sa réponse ? Un regard du genre « ben quoi ? » comme si c’était tout à fait normal. Remplissant donc nos deux verres, finalement d’un regard un peu amusé malgré moi je pris mon verre.

JAMES Alors, que fait-on pour demain, finalement ?

LILY Et bien… tintant mon verre avec le sien pour finalement en boire une gorgée tout en réfléchissant je finis par lui dire : Demain matin on va voir ta maman… On mange sur le chemin de traverse… Ensuite on peut aller se promener dans le parc. Il faudra juste bien prévoir pour Harry. Pour le lait je peux assurer sans le biberon mais pour les couches je ne crois pas être encore fournisseuse professionnelle… Enfin je m’occuperais de son sac. On pourra alors manger une glace en après midi !

Une glace ? En plein mois de Décembre ? Serais-je en train de perdre la tête ? Quoi ? C’est lui-même qui m’a appris qu’on n’a qu’une vie et qu’il fallait savoir en profiter avec folie ! Et j’ai une envie de glace… Donc qu’il vente, qu’il fasse -20 dehors et qu’il neige je serais surement la seule à avoir froid et manger une glace malgré tout mais je la mangerais ! Enfin si j’arrive à en dégoter une… Au pire ça se trouve dans les supermarchés moldu. Croyez-moi quand je veux une chose je finis toujours par l’avoir… Ah non pardon ça c’est la devise de mon mari ! Bref…

LILY Et pour l’ordre… Je serais bien tenté de te faire les mêmes caprices de ton fils pour que tu restes, c’est fou ce que ça marche efficacement faut le reconnaitre…, mais ils ont surement besoin de toi et… je te chaufferais le lit pour ton arrivée.

Je n’aimais pas le laisser partir c’était un fait. J’avais peur que dès le moment où il venait à franchir la porte je ne le reverrais plus jamais. C’était ma hantise la plus folle. Sans lui c’était impossible alors qu’il prenne garde ! Je serais capable de trouver une solution pour le ramener à la vie et le tuer moi-même juste après pour un tel abandon. Bon cessons de penser à ça. Je voulais tout oublier. Ne pas penser au malheur ! Buvant mon verre comme du petit lait juste pour ne pas penser à ce qu’il allait faire demain soir c’est James qui me freina en m’empêchant de le finir aussi rapidement en redressant mon verre hors de mes lèvres. Si je n’ai jamais su boire ? Si… Je fais attention… Je sais que je pars vite… mais quand je suis inquiète comme ça… Je ne fais plus attention. Me regarde pas comme ça ! Tu me dis que tu vas risquer ta vie demain ! Comment veux-tu que je réagisse ?! Posant mon verre sur le plateau et regardant les sandwichs je piochais finalement dans les chips peu convaincu d’être sure de vouloir vraiment manger.

Soupirant je tentais de penser seulement à la partie plus intéressante de demain qui consistait à voir sa maman et à se balader après. Enfin se balader… Il faudra faire attention… Et si on faisait ça du côté moldu ? Ça sera peut-être plus sur non ? Laissant mon verre se remplir surement de ma main sans que je ne fasse vraiment attention, cette bouteille était surement une mauvaise idée pour le lendemain mais je répèterais encore une fois les mots de mon mari qui servent souvent de bonnes excuses : on n’a qu’une vie. James lui buvait bien plus doucement que moi. Le regardant faire j’eus un petit sourire avant de porter mon doigt à son verre pour le faire boire plus rapidement. Sous sa surprise je lui dis alors :

LILY Tu as un temps de retard chéri… Ah la la… ça fait petit faible qui ne tient pas l’alcool… Même pas capable de finir son verre facilement sans avoir peur.

Je le taquinais bien évidemment. Peut-être mon premier verre me faisant déjà peut-être trop effet. N’aurais-je du pas lui lancer ce semblant de défit ? Il venait de finir d’une traite son verre genre : hé oh je suis un homme moi ! Ça sentait la mauvaise compétition… Je venais de prendre mon verre pour garder un temps d’avance en buvant déjà la moitié avec empressement. Lui montrant mon verre avec un regard du genre « toujours en retard mon cœur ! » je le vis vouloir prendre la bouteille. Je m’empressais cependant de la prendre avant lui pour sortir rapidement du lit manquant de renverser mon verre de peu. Ouf les draps ont eu chaud. Levée et posée contre l’armoire je venais d’engager un jeu sans même m’en rendre compte. Oubliant un instant nos problèmes… Agissant comme de jeunes adultes pleins de vie et d’insouciance pour une fois, je ne peux même pas vous dire à quel point ça faisait du bien et surtout à quel point l’alcool pouvait aider. Remplissant mon verre sans même attendre d’avoir fini le deuxième pour faire genre je suis déjà à mon troisième oui je sais je triche. Je finis par rigoler avant de me taire d’un seul coup en pensant à Harry avant de me rappeler qu’on avait insonorisé sa pièce par magie raison pour laquelle on avait le babyphone. Hum… je n’avais que deux mains… James pensait à filer vers moi et je ne pouvais décemment pas m’enfuir sans le babyphone. Il fallait faire un choix. Le verre… La bouteille… ou le babyphone. Je choisis de ne pas quitter finalement la pièce pour avoir le babyphone près de nous. Le hic ? Mon mari ne me laisserait surement pas la bouteille pour moi toute seule déjà parce que bon pour la gueule de bois du lendemain ça allait faire mal et ensuite parce que bon mine de rien ce vin était trop bon pour ne pas partager il fallait être honnête. Une lueur dans mon regard : tu en veux ? Vient m’attraper…

Ne me demandez pas comment finalement je réussis à emporter avec moi la bouteille dans une main, le verre dans l’autre et le babyphone coincée entre mon flan et mon bras mais je venais bien de quitter la chambre. Traitre ? Non juste l’envie de se changer les idées, de s’amuser un peu et d’arrêter pour une fois d’être si responsable et malheureuse. J’en avais besoin. Je supposais que lui aussi. Je ne pus m’empêcher de lui dire un peu fort :

LILY C’est bête ! La carte du maraudeurs ne te servira pas ici !

Je supputais ce tricheur de l’utiliser pendant nos parties de cache-cache quand je ne connaissais pas encore son existence dans la période de Poudlard. Finalement passant dans le salon devant Mystie je lui fis un chut du doigt posé sur mes lèvres avant de me cacher… derrière le rideau. Bon j’aurais pu trouver mieux comme cachette surtout que mes pieds dépassaient un peu mais bon on pardonnera le verre de trop et puis le but n’était pas qu’il ne me trouve pas après tout mais juste rire un bon coup. Il fallait qu’on évacue. Me mordant les lèvres le cœur battant dans le jeu j’attendais alors l’oreille attentive en entendant les pas de James dans la même pièce que moi finalement…


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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeSam 8 Sep - 14:19

Alors que nos verres s’entrechoquaient, j’esquissai un sourire en repensant à la réponse qu’avait formulé Lily à l’attention de notre elfe de maison. Pour une fois, je n’étais pas intervenu pour jouer les époux surprotecteurs, sachant pertinemment pourquoi elle n’était pas décidée à profiter de sa grasse matinée du lendemain. Lily passait déjà beaucoup de temps à son travail et ne disposait que des week-ends et de ses rares jours de repos pour profiter de notre fils. Et puis, il y avait la menace qui semblait planer irrémédiablement au-dessus de nous depuis l’annonce de cette fameuse prophétie… Ainsi, on comprenait aisément que chaque seconde que chacun d’entre nous pouvait passer avec Harry était vue comme un cadeau de Merlin et chaque fois savourée comme s’il devait s’agir de la dernière. Mystie était un elfe adorable et prévenant, nounou à ses heures perdues lorsque la situation l’exigeait mais Lily ne pouvait consentir à se priver de son fils pour se reposer. Tout en pensant à cela, je la fixai silencieusement tout en prêtant une oreille attentive au programme qu’elle nous préparait pour le lendemain. Là, je reconnaissais bien l’adolescente studieuse et organisée qui était devenue ma femme, un an auparavant, toujours aussi peu enthousiaste à l’idée de se laisser porter par l’imprévue. Après désormais deux ans de vie commune, nous nous étions accommodées à nos différences de caractère, chacun mettant un peu d’eau dans son vin pour ne pas empiéter sur l’espace de l’autre. Elle avait besoin d’un cadre prédéfini pour rythmer ses journées, il me fallait tout de même ce petit grain de folie et d’imprévu qui me faisait me sentir vivant. Jusqu’ici, l’alliance de ces deux modes de vie opposés avait plutôt bien fonctionnée et je priais Merlin pour que cela dure.

Silencieusement, je remerciai Lily du regard de se montrer si compréhensive par rapport à mon besoin de rendre visite à ma mère de plus en plus souvent. Il fallait dire que les deux femmes de ma vie s’étaient toujours entendues à merveille et que notre petite famille s’était resserrée autour de Maman depuis la décision que Lily s’était vue dans l’obligation de prendre par rapport à sa mère. Car oui, elle était un peu notre seule famille désormais puisque nous n’avions plus de contact avec ma belle-mère, afin de garantir sa sécurité, et que ma belle-sœur ne nous portait vraiment pas dans son cœur – ou peut-être était-ce ce crétin de Vernon, je n’avais jamais vraiment compris ce qu’il nous reprochait. Voilà pourquoi la question des fêtes se posait douloureusement cette année : il s’agirait des premières depuis notre mariage mais aussi des premières sans ceux qui nous étaient les plus proches. Oh, bien sûr, il y avait les Maraudeurs et Marlène, que nous avions toujours considérés comme des membres de notre famille, à part entière. Mais depuis que Rogue nous avait tenus au courant pour la prophétie, notre regard sur eux avait changé. Nous étions devenus méfiants, distants ; nos amis le sentaient et cela ne faisait qu’empirer les choses. Je ne savais pas lequel de nous deux se méfiaient le plus de tout ce qui venait de l’extérieur. Nous ne le manifestions pas de la même façon, c’était certain. Mais nos avis concordaient : nous ne savions plus en qui placer notre confiance. Aussi, peut-être fallait-il envisager de partir loin d’ici pour les fêtes, juste tous les trois, dans un endroit où nous serions sûrs de ne pas être retrouvés… Je songeai à en parler à Albus, à l’occasion.

Cela faisait bizarre, d’ailleurs, de penser aux fêtes. Avec tous les évènements qui s’étaient enchaînés, je n’avais pas vu le temps passer. Et puis, comment songer à la magie de noël alors que chaque jour, des familles se trouvaient privées des leurs à cause d’un fanatique décidé à purifier le sang sorcier ? Vu sous cet angle, cela paraissait complètement absurde… Et cela ne nous donnait pas le cœur à la fête. Et pourtant, je voulais que cette fin d’année soit placée sous le signe de l’apaisement, j’aurais voulu voir autre chose que des cernes sur le visage de Lily, un sourire, pour une fois, un sourire sincère et vibrant de bonheur et non pas l’un de ceux qu’elle m’adressait au prix d’un immense effort pour tenter de me persuader du fait que tout allait bien. J’aurais voulu que la guerre semble loin, qu’il n’y ait plus que nous trois et l’amour que nous nous portions. J’aurais voulu pouvoir recevoir mes amis sans craindre que l’un d’entre eux ne livre mon fils à Vous-savez-qui. C’était un vœu pieu, sans aucun doute. Mais là, à cet instant, en enveloppant mon épouse d’un regard plein d’amour et alors que le vin commençait à m’enivrer un peu, je me fis la promesse de trouver une solution de semer un peu d’imprévu dans la vie des deux êtres que j’aimais le plus au monde, de le faire une surprise à la taille de l’amour que je leur portais.

Mais pour l’heure, il me fallait répondre à une provocation absolument scandaleuse ! Comment cela ? Un petit faible ne tenant pas l’alcool ? Tu vas voir de quel bois je me chauffe ! Aussitôt, je vidai mon verre d’une traite non sans esquisser une petite grimace cela dit, considérant que c’était du gâchis que de boire aussi vite un si bon vin. Lily n’avait jamais su boire, à mon humble avis, et pourtant, Merlin savait combien de fois j’avais essayé de la former ! Cette méconnaissance de l’art de l’œnologie ajoutée au fait que la fatigue et le désespoir la poussait à commettre des excès, elle entamait déjà son deuxième verre à la même allure sous mon regard médusé. Bon, d’accord, elle trichait un peu en remplissant son verre avant même d’avoir terminé le précédent ! Mais tout de même ! Là encore, je ne relevai pas, laissant là mon costume de rabajoie pour la laisser profiter un peu de cet instant. Après tout, elle avait eu une journée difficile et avait grand besoin de décompresser ! Voilà maintenant qu’elle filait hors de la pièce, la bouteille à la main son verre dans l’autre, le babyphone coincé sous son bras.

-Ah, tu veux jouer ?! On va voir ça !

Je ris à l’évocation de la désormais fameuse Carte du Maraudeur. Cela me rappelait à notre adolescence qui, en comparaison avec notre vie présente, n’était faite que de bons souvenirs. Lorsque Lily avait enfin compris que ce « vieux bout de parchemin miteux » - comme elle l’appelait à l’époque – me permettait en fait de la retrouver n’importe où dans le château, elle était rentrée dans une colère folle – réaction d’orgueil, voilà tout. Bref, après avoir terminé mon verre, je me levai d’un bond pour m’élancer à sa poursuite, dévalant les escaliers en direction du salon. Lorsque je pénétrai dans la pièce, c’était déjà trop tard : Lily avait disparu. Seule Mystie était là, occupée à astiquer la table basse.

-Mystie ? Tu n’aurais pas vu… ?
-Mystie ne sait rien, Monsieur ! Mystie sait juste que Madame semble plus souriante que ces derniers temps ce qui fait très plaisir à Mystie ! Mais Mystie ne dira rien !
-Allons ! Aurais-tu oublié à qui tu as prêté serment d’allégeance ?
-A la famille Potter, Monsieur ! Or, depuis le mariage de Monsieur, Mystie se doit d’obéir autant à Monsieur qu’à Madame !

C’est un gloussement provenant de l’une des portes fenêtres qui attira mon attention. Là, derrière le rideau, je pouvais distinguer deux pieds. Etait-ce l’alcool qui avait embrouillé les idées de Lily ou bien avait-elle volontairement choisi une cachette me permettant de la retrouver ? Aussitôt, je m’élançai dans cette direction pour tirer le rideau d’un coup sec avant de m’approcher d’elle.

-Salut…, murmurai-je tout contre ses lèvres avant de l’embrasser avec fougue, lâchant mon verre pour glisser mes bras autour de sa taille.

Le verre se brisa aussitôt sur le sol. Perplexe, je mis fin à notre baiser pour juger des dégâts avant d’éclater de rire en haussant les épaules. Peu importait. Des verres, nous avions tant ! Et puis, avec une baguette magique, tout était possible. Aussi ne m’en formalisai-je pas davantage, préférant m’emparer de la bouteille de fin que tenait toujours Lily avant de m’élancer en direction du canapé sur lequel je grimpai pour y sautiller à plusieurs reprises.

-Allez ! m’exclamai-je à l’attention de Lily en tendant un bras dans sa direction pour l’inviter à me rejoindre. Puis, je rajoutai avec humour : Heureusement qu’Harry dort et qu’il n’est de toute façon pas en âge de se souvenir de tout ça : on ne donne pas vraiment le bon exemple ! Je savais bien que j’étais trop jeune pour être père !

Sur ce dernier point, je plaisantai bien sûr. D’ailleurs, je tirai la langue à Lily pour bien lui signifier. Ce bébé était arrivé à un moment où ne nous y attendions pas mais je ne regrettais rien. Pas un seul instant. En revanche, ce que je voulais rappeler à ma femme par cette phrase c’est que nous avions beau être parents et engagés dans une guerre, qui plus est, nous n’en étions pas moins jeunes et nous avions besoin de ce genre d’instants pour décompresser. D’ailleurs, je pointai ma baguette magique sur la chaîne – encore une invention moldue importée par Lily – pour mettre un peu de musique, de quoi rythmer cette folle soirée.
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Molly Weasley

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeSam 8 Sep - 15:43

Even at my worst,
I'm best with both of you !
James & Lily Potter

Amusée derrière le rideau en entendant l’échange qu’avait mon mari avec notre elfe de maison je ne pus m’empêcher de retenir un rire que je m’empressais d’étouffer avec… rien. Pas possible. Une bouteille dans une main, un verre dans l’autre et un babyphone dans les bras non je n’avais pu taire mon rire malgré moi. Il ne fallut alors à James que quelques secondes finalement pour me trouver, tirant le rideau d’un coup sec face à mon large sourire innocent. Un salut de sa part contre mes lèvres et j’entendis un verre se briser alors qu’il venait de m’embrasser avec fougue m’empêchant de m’enfuir de nouveau, ses bras autour de ma taille. Envoûtée par son baiser et faible je ne sus que répondre avant qu’il ne concède enfin à regarder les dégâts au sol avec moi. C’était du beau… Que dirait sa mère si elle nous voyait ! J’allais lui en faire la remarque dans un sérieux des plus extrêmes mais… il éclata de rire en haussant les épaules et face à son sourire communicatif je ne sus résister longtemps. Je m’en voulais de sourire et de m’en amuser. Le vin surement… Mais oui sur le coup finalement… j’oubliais le verre sur le sol en me disant qu’on avait bien deux baguettes et un elfe de maison qui se dépêcha d’ailleurs finalement de remédier le problème entre nos jambes avant d’avoir la bonne idée de s’enfuir loin de cette pièce et loin de nous qui avions finalement pas du tout raisonnablement bu. Me volant la bouteille ça devenait plus que de l’alcool mais comme un objet que l’on devait avoir. Ça aurait été deux poursuiveurs se disputant le souaffle que ça aurait été pareil. Oh Merlin… je me fais des autoréférences de Quidditch dans ma propre tête. . . Je suis pompette ! Pas le moyen pourtant de pousser plus loin ma réflexion que mon très cher mari sautait déjà sur le canapé comme un gamin de cinq ans ! Euh… Je suis juste ivre mon cœur… pas fêlée non plus sur les bords. Non je ne monterais pas sur ce canapé… Non pas de « Allez ! » qui tienne !

LILY James Charlus Potter, vous êtes irrémédiablement complètement fou !

Il tendait les bras pour m’inviter à faire pareil. Que dirait sa mère si on sautait sur son canapé ?! Comment ça on avait la magie pour tout réparer ?! Ce n‘était pas une raison ! On était des gens civilisés !!! Alors qu’es-ce que je foutais finalement sur le canapé ? Second bruit de verre. Je venais finalement de le jeter en arrière avec désinvolture. Oui bon je ne suis pas pompette mais complètement ivre en fait ! Demain s’il me raconte ça j’allais me choquer moi-même avant de lui faire jurer de ne surtout jamais raconter ça à personne. Quoi ?! J’ai une image à tenir moi ! Debout sur le canapé ainsi et ne sautillant pas tout de même dessus (faut pas poussée, je suis juste ivre et non complètement déchirée) j’entendais mon mari nous faire la réflexion qu’heureusement notre très cher fils ne voyait pas ça :

JAMES Heureusement qu’Harry dort et qu’il n’est de toute façon pas en âge de se souvenir de tout ça : on ne donne pas vraiment le bon exemple !

LILY De toute façon je dirais que tu m’as forcé sous imperium !

JAMES Je savais bien que j’étais trop jeune pour être père !

Me tirant la langue pour me signaler qu’il n’en pensait pas un traitre mot mais que s’amuser par contre comme des jeunes de notre âge faisaient du bien, j’avais la sensation d’être plus facilement d’accord ce soir. Le vin surement même si j’en oubliais finalement la bouteille qu’il tenait. Je crois qu’on allait bien dormir en fait ce soir… Mettant un peu de musique comme par magie alors par la chaine que j’avais ramené d’une boutique moldue le voilà danser sur le canapé avec la bouteille à la main. Tu as l’air fin… remarquez je n’ai pas l’air mieux. Amusée il me faisait signe de faire pareil. D’un sourire en coin je bougeais un peu la tête au rythme de la musique. Comment ça ce n’était pas assez ?! Je finis par poser le babyphone sur la table basse du salon avant de faire descendre James du canapé en tirant sur son bras. Il me demandait de me lâcher ? Je finis par lui voler la bouteille avant de reculer vivement vers la cheminée en dansant finalement en tournant sur moi-même. Il s’approchait de moi je me mettais à courir de l’autre côté de la table. A tourner comme ça autour on allait se donner tout seul le tournis mais peu importe ! C’est moi qui a la bouteille ! Je ne buvais pas vraiment… Je la gardais juste comme ça histoire de dire c’est moi qui l’a et pas toi. Oui parce que voyez-vous quand vous êtes ivre… vous retournez à l’âge mental de cinq ans à peine… Merlin heureusement notre fils ne pouvait pas voir ça et encore moins son parrain qui n’aurait surement pas hésiter à prendre des photos pour garder des preuves.

A trop penser et danser je ne fis pas attention et il me piqua de nouveau la bouteille. Dépitée d’abord je finis par sourire et vouloir la réccupérer nous forçant finalement à tourner autour de la table à manger, enfin du canapé et de nouveau autour de la table basse. Pas moyen de la récupérer et ça l’amusait bien trop de garder la main. Ah oui ?! Petite lueur dans le regard il dut se douter que ça ne sentait pas bon. Montant sur la table basse rapidement je finis par foncer sur lui. Manque de bol n’ayant pas de bon réflexe et la vision un peu troublée je trébuchais à moitié sur lui nous faisant tomber en arrière. Fort heureusement le canapé était là pour nous réceptionner dans un fou rire pas possible. Tendant le bras pour que je n’arrive toujours pas à chopper la bouteille la situation pouvait paraitre assez comique. James était allongé sur le dos le bras en arrière dans le vide avec la bouteille et moi à califourchon sur lui plus en train de tendre la main pour tenter d’attraper la bouteille qu’autre chose. Je n’avais malheureusement pas le bras assez long. Ah oui il veut se la jouer comme ça ?

La musique continuait à tourner en boucle et moi posant mes mains au niveau de ses flans, je suis désolée mon amour mais… je connais tes faiblesses et tes points sensibles. Tu vas rire s’il faut mais tu finiras par lâcher cette bouteille !! Jeu dangereux ? Possible. Je m’amusais à le chatouiller jusqu’à ce qu’il ne craque. Malheureusement à ce jeu il était bien plus fort que moi. Ne lâchant pas la bouteille fort heureusement pour le tapis juste en dessous qui serait surement irrécupérable juste après sans magie je ne lâchais pourtant pas l’affaire. Il était tenace mais je l’étais tout autant. Continuant à le chatouiller on se demander pourtant qui était victime vu à quel point je pouvais rire avec lui.

Jusqu’à finalement me pencher vers lui et l’embrasser. Ça me prenait comme ça ? Avais-je une raison à donner pour l’embrasser ? Il était mon époux non ? Ainsi donc l’embrassant en continuant les chatouilles qui finirent malgré moi en caresses, serais-je traitre à ce point ? D’une main finalement tendre contre sa peau à mes lèvres dans un baiser chaleureux c’était pourtant bien mon autre main qui cherchait encore à obtenir la bouteille. Fourbe j’étais ? Pas tant que ça ? Prise à mon propre jeu, ma main ne trouvait pas cette fichue bouteille avec sa tendance parfois à caresser la peau de son bras malgré elle. Je perdais peu à peu le nord dans ce baiser que je venais de provoquer. Il fallait que je me ressaisisse si je voulais l’objet de notre jeu à deux. Passant mes lèvres finalement dans son cou et remontant un peu ma main devenait finalement à la bonne hauteur pour la bouteille que je finis par chopper avec traitrise avant de la brandir avec victoire le buste relevé ! Ce n’était pas juste ? Il voulait la récupérer ? Pas question ! Je voulus partir rapidement avec mais malheureusement je n’avais pas un empoté pour mari et des réflexes il en avait ! A nous « battre » de cette façon et moi me tortillant pour garder ma brise on basculait hors du canapé non sans un cri de ma part avant de finir sur le dos violemment au sol. Je venais de faire matelas à mon mari qui m’a écrasé pour le coup non sans la bouteille qui nous a échappé se déversant complètement sur moi. D’abord d’un regard de surprise et Mystie qui s’inquiétait non loin de nous je finis par rire signe que tout allait bien. L’elfe de maison voyant qu’on ne faisait que chahuter, nous laissa finalement en paix alors que j’étais bonne pour prendre une douche et changé ma chemise de nuit qui n’était plus vraiment blanche mais à la couleur du vin. C’était du beau ! Et moi qui n’arrivais pas à m’arrêter de rigoler refusant de lâcher finalement la bouteille vide ou avec un léger fond je ne savais plus trop.

LILY Je vais devoir prendre une douche… La phrase aurait pu être banale si je m’étais pas mordu les lèvres de cette façon avant de rajouter : Et je pense que toi aussi…

Il est tout propre ? Mais non mais non regarde ! Je colle mes lèvres humides de vin sur tes joues et tu deviens aussi collant que moi ! Et puis bon dans l’état où je suis tu ne vas pas me laisser aller seule dans une douche … Je pourrais glisser et me faire le coup du lapin… ça serait bête… aurais-je besoin pourtant d’une argumentation très poussée pour inciter mon mari à me suivre ? Je doute. Surtout dans notre état.

LILY Tu m’aides à me relever ou tu comptes rester sur moi comme ça encore longtemps… ?

Non pas qu’il ne me gêne que du contraire mais… Il voulut alors se relever surement dans l’intention de m’aider après mais plus par amusement et surement par surprise pour lui, je le retenais par le t-shirt au dernier moment pour l’en empêcher. Je ne sais pas ce que je veux ? Ce n’est pas nouveau. Bref, le retenant avec amusement je m’excusais avant de lui dire qu’il pouvait se relever. Sourire innocent sur le visage il tenta de nouveau mais je recommençais. C’était en train de m’amuser. Il en faut peu des fois… très peu… Si je comptais le laisser vraiment se relever ? Je ne sais trop. Je me tâte… Comment ça si je veux prendre une douche je ferais mieux de le laisser faire ? Attend. Bouge pas je me consulte. Es-ce que j’ai envi de le laisser partir… Je ne sais trop. J’aime bien être dans ses bras. En plus il est mignon il fait attention à ne pas trop m’écraser de son poids… et puis là je peux l’embrasser si je veux. Comment ça non. Mais si regardez. Je tire sur le t-shirt et ses lèvres viennent au mienne dans un naturel déconcertant. D’un baiser rapidement volé avant de lui rendre finalement sa liberté je concédais enfin à le laisser se relever. Ou pas… Non je déconne il a pu se relever le pauvre. Et moi tu m’aides ? Comment ça non ? Si si tu m’aides ! Encore quelques secondes et me voilà finalement debout. J’eus alors un moment de conscience en regardant autour de nous. Oh merlin… le bordel qu’on venait de mettre ! Mon verre éclatait plus loin, la nappe dans tous les sens, le tapis, et moi par la même occasion, plein de vin (du bon vin en plus !) non sans parler des fauteuil que dans notre course l’un contre l’autre on avait bougé et des chaises de la table en vrac… ça va on n’a pas encore casser un vase ! Ou si… Je viens de reculer, manque de pot derrière moi un vase et PAF sur le sol ! Je grimaçais violemment. Heureusement qu’on était des sorciers sinon je ne donnais pas cher de notre peau si sa mère rentre et voit le salon dans cet état.

LILY Arrête de rire ! T’as vu le bazar qu’on a mis ! Oh merlin je m’en veux quand même…

Par grave, un coup de baguette et ça va mieux ? Et bien écoute fait-le toi puisque tu es si malin… Moi… je vais à la douche… Et pas n’importe comment. Jamais je n’aurais fait ça si je n’étais pas ivre. Fort heureusement les volets étaient fermés. Je venais de lui jeter ma chemise de nuit dans la figure avant de filer direction la douche trop rapidement pour qu’il ait le temps de me retenir. Là tenant finalement la poire je faisais couler l’eau pour la doser et la mettre ni trop chaude, ni trop froide. Je trouvais la bonne température pile au moment où il entra. Erreur Potter ! Il se prit l’eau dans la figure non sans un rire de ma part ! Après le salon pourrissons le couloir et la salle de bain tiens ! C’est tellement plus drôle de ne pas se centrer que sur une seule pièce. Merlin demain quand je vais me réveiller je vais faire une tête si jamais je me rappelle de tout… ! Je finis par rentrer enfin dans la douche après avoir arrosé mon mari avec amusement pour me calmer un peu… Je laissais alors sortir ma tête de l'ouverture de la douche pour lui faire un haussement de sourcil genre : c'est bête hein ... avec un petit signe de tête de totale provocation avec une bonne dose d'amusement dans les yeux. Provoquer mon mari était chose facile. Monsieur était bien trop macho et orgueilleux pour le pas répliquer. Vint alors le coup de grâce :

LILY Naaan tu rentres pas ! dis-je sans arriver à me retenir de rire.

J’ai comme le sentiment pourtant… qu'il ne m'écoutera pas et qu’il n’allait en rester surement pas sur ma dernière attaque...


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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeDim 9 Sep - 14:12

Fou ? Moui, peut-être. Déboussolé, parfois. Mais je vais vous dire un secret : beaucoup de gens bien le sont ! Bref, je n’avais pas la moindre intention de renoncer à cette petite fête improvisée car je savais que nous en avions grand besoin, l’un comme l’autre. Depuis que nous avions quitté Poudlard, j’avais, certes, beaucoup mûri et notamment au contact de Lily. Je pensais être devenu un adulte responsable, dans la plupart des situations en tout cas à savoir que : je me rasais tous les matins, je lisais le journal pour prendre des nouvelles du monde, je m’assurais du fait que ma femme et mon fils ne manquent de rien, tant matériellement que sentimentalement et, surtout, il m’arrivait porter une cravate – mais seulement le dimanche ! En résumé, j’avais fini par opter pour la panoplie complète du bon père de famille, sérieux et responsable. Blague à part, la situation aurait sans doute été différente si le monde des sorciers n’était pas été frappé par une guerre d’une violence sans précédent et si je n’avais jamais eu connaissance de cette fameuse prophétie. Apprendre que votre fils est, certes, appelé à devenir l’un des plus grands sorciers de son temps mais que ce même statut l’expose à un danger de mort imminent, c’est le genre de mauvaises nouvelles qui vous met un grand coup sur la tête. Moi, cela m’avait fait grandir d’une façon que je n’aurais jamais pu imaginer. Et aujourd’hui, je me sentais plus mature émotionnellement parlant, plus posé et prêt à déplacer des montagnes pour veiller nuit et jour sur celui qui constituait désormais l’un des derniers espoirs de notre monde.

Mais à cet instant précis, mes pensées étaient bien loin de ces réflexions tragiques. Car pour l’heure, je me contentai de sauter à pieds joints sur le canapé en secouant Lily pour l’inviter à faire de même. Allons, dans l’état de fatigue qui était le sien, ma mère avait bien d’autres chats à fouetter que de nous réprimander quant à la façon dont nous tenions sa maison en son absence ! D’ailleurs, elle avait été habituée très jeune à ce genre de débordements, au contact de mon père qui m’avait tout appris en matière de joie de vivre et d’épicurisme. Adolescent, il était tout aussi fanfaron que moi si ce n’est plus, excellent joueur de Quidditch lui aussi, don juan à ses heures perdues et surtout trublion invétéré ! A l’inverse, ma mère avait toujours été plus calme et plus posée, pareillement à Lily – d’ailleurs, je m’étais toujours dit que c’était sans doute pour cela que les deux femmes s’entendaient si bien. Moi, je ne pouvais concevoir la vie comme quelque chose de triste et de morne. Plus que le sortilège de la mort, la routine me terrifiait, raison pour laquelle je déployai toujours des efforts considérables pour surprendre Lily en lui préparant quelques surprises, allant même parfois jusqu’à lui demander de préparer son sac pour partir le soir-même à l’autre bout du monde. Je reconnaissais volontiers que partager le quotidien d’un électron libre ne devait pas être de tout repos pour elle mais je me plaisais à croire que c’était aussi ce qui la rattachait à moi et ce en dépit de toutes les crises que nous traversions actuellement.

Bref, le deuxième verre ne tarda pas à s’écraser sur le sol, déclenchant mon hilarité. La suite s’enchaîna à une vitesse bien trop conséquente pour que je puisse la relater avec exactitude. Tout ce que je sais, c’est qu’un véritable jeu du chat et de la souris débuta pour la conquête de la fameuse bouteille de vin qui, en définitive, n’était qu’un prétexte. Aussi, sans trop savoir comment, je me retrouvai bientôt prisonnier de Lily qui, assise sur moi, usait de procédés particulièrement déloyaux pour tenter de récupérer la bouteille que j’étais enfin parvenu à lui subtiliser. J’étais très sensible aux chatouilles et ma jolie geôlière le savait ! Au moment où je me sentis sur le point de craquer, ces chatouilles se transformèrent en caresses tandis qu’elle posait doucement ses lèvres sur les miennes le temps d’un baiser qui me rendit fou. Traîtrise ! Elle en profita pour s’emparer à son tour de la bouteille. Bref, ce jeu dura encore de longues minutes avant que nous glissâmes du canapé pour tomber lourdement sur le sol. Hilare, je me hissai sur un coude pour ne pas écraser Lily de tout mon poids. Une douche ? Quelle bonne idée, songeai-je dans un sourire avant de commencer à me lever pour libérer ma petite femme. Sans succès. Elle me retint par le t-shirt. Je fronçai les sourcils avant de réitérer l’expérience pour essuyer un nouvel échec. Finalement, elle me rendit ma liberté et je pus la hisser à bout de bras pour l’aider à se relever à son tour. C’est alors que son verre se brisa, répandant son contenu sur le tapis. J’éclatai de rire. Quoi, ce n’était pas drôle ?

-Roh, t’es vraiment pas drôle ! Avec un peu de magie, c’est facile de remettre un peu d’ordre !

Mais déjà, elle me filait entre les doigts, se précipitant vers les escaliers, probablement direction de la salle de bain à en juger par la façon dont elle venait de me jeter sa nuisette à la tête. Je soupirai, amusé cela dit. Puis, je tirai ma baguette magique de ma poche pour dessiner un grand cercle au-dessus de ma tête et remettre ainsi un peu d’ordre dans le salon. Plus de traces de verres brisés ni de tâches sur le tapis ! Voilà qui était mieux. Puis, je m’emparai du babyphone – dans sa précipitation, Lily l’avait oublié celui-là ! – avant de filer la rejoindre. En arrivant, je fus plutôt bien accueilli… par un jet d’eau en plein visage ! Okaaaaay. Je ne m’énervais pas cela dit : après tout, je préférais de loin la voir aussi enthousiaste que déprimée comme elle l’était quelques minutes plus tôt. Toutefois, il ne fallait pas qu’elle espère se comporter ainsi impunément ! Aussi je posai le babyphone au bord du lavabo avant de me débarrasser à mon tour de mes vêtements pour me faire une place de force dans la douche.

-Dis-moi, ce n’est pas trop gentil tout ce que tu fais subir à ton pauvre mari pourtant si aimant et dévoué… ! susurrai-je contre son visage avant de l’embrasser avec fougue.

Puis, mes lèvres délaissèrent les siennes pour glisser au creux de son cou tandis que mes mains quittaient ses épaules pour se perdre en caresses le long de son dos jusqu’au creux de ses reins. Voilà sans doute ce qui méritait tous les combats du monde ! Oh, bien sûr, pas le simple plaisir charnel qui, bien que pillé central du couple n’était rien sans les sentiments qui l’accompagnaient. Mais cet amour qui nous liait l’un à l’autre et qui avait jusqu’ici gravi des montagnes de désespoirs et traversé des torrents de larmes, lui, valait tous les combats. Nous aurions pu penser – moi le premier – que l’arrivée d’Harry simultanée à la découverte de cette prophétie qui nous mettait tous en danger aurait semé la discorde entre nous jusqu’à étouffer peu à peu le désir pour faire de nous de simples fantômes, de parfaits inconnus ne faisant que se croiser en ces lieux, trop empêtrés dans leur propre chagrin pour parvenir encore à se donner à l’autre. Il n’en était rien. L’ardeur de nos étreintes était restée intacte. Plus encore, ces moments à deux étaient devenus à la fois plus tragiques et plus forts, car, chaque fois, nous envisagions ce ballet des sens comme étant peut-être le dernier que la vie nous accordait…

Bon. Ça, c’était quand tout se passait bien et que nous n’étions pas interrompus ! Mais ce soir, Merlin semblait être contre-nous. En effet, en dépit de bruit de l’eau qui coulait mêlé à nos souffles qui se mélangeait, les cris de désespoir de Harry nous parvenaient tout de même depuis le babyphone – rappelez-moi le nom du crétin qui l’avait amené jusqu’ici ? Je soupirai avant d’interrompre un baiser des plus ardents pour murmurer, tout contre les lèvres de Lily :

-Oh non… S’il te plait… Il peut bien patienter deux minutes ! Reste avec moi…

Depuis la naissance de notre fils, mon regard de cerf battu était de moins en moins efficace... Il fallait dire que j'avais désormais en adversaire de taille - quoique, il n'était même pas encore en âge de marcher !
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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeLun 10 Sep - 16:24

Even at my worst,
I'm best with both of you !
James & Lily Potter

Je venais littéralement d’oser avoir attaqué mon mari d’un coup d’eau à la façon moldu. Si j’aurais osée sobre ? S’il me cherche trop oui. Pour rigoler remarque… oui aussi… mais de cette façon ? Non j’aurais attendu surement qu’il entre complètement dans la salle de bain de manière plus réfléchi pour ne pas ruiner le couloir, sa tapisserie et possiblement ses meubles. Bref je ne réfléchissais plus trop, je rigolais et… Merlin savait à quel point finalement ça faisait du bien d’oublier. Ça ne résolvait pas mon problème. Je ne reverrais plus jamais Chris. Dans ce sens, demain allait être dur, après demain aussi et il faudrait faire son deuil une fois de plus. Mais avoir ce moment d’innocence et d’inconscience me faisait pourtant revivre et je le devais une fois de plus à mon mari. Sans lui je crois que je n’aurais jamais réussi à tenir debout aussi longtemps. Mon fils aussi était un pilier important de ma vie depuis quatorze mois. Ou du moins depuis que je connais son existence dans mon ventre. Oui j’ai subi de graves séquelles pendant sa grossesse et oui j’ai de la chance d’être encore en vie tout comme la chance d’avoir pu donner naissance à notre enfant sans qu’il n’ait de déformation et je remerciais le ciel pour ça. Je me suis toujours dit qu’une chose a toujours un prix comme un effort a toujours une récompense. Le fait de lutter, de risquer ma vie était-elle cette chose qui faisait que ma récompense était la bonne santé de mon fils ? Je ne croyais pas au hasard mais je voulais croire au miracle.

Ainsi donc ce soir ça sera rire sans conséquence et demain on pensera de nouveau à l’avenir, au passé mais surtout au présent. Mon pauvre mari… Il devait être trempé de la tête au pied. Après la douche avec son fils qui le met dans un état, voilà qu’une douche avec moi le ruine définitivement. Quoi… ? Telle mère tel fils non ? C’est ce moment là qu’il choisit pour rentrer de force dans la douche. De force ? Oui j’avoue avoir lutté pour le coup pour qu’il ne rentre pas avec amusement pour le taquiner. Peine perdue d’avance si vous voulez mon avis, il faut rester un minimum logique : James est quand même plus fort que moi physiquement. L’avantage masculin dira-t-on alors que Dieu a donné à la femme l’intelligence. (n/a : Hum pardon… Divagation et Féminisme de ma joueuse ne faite surtout pas attention)

JAMES Dis-moi, ce n’est pas trop gentil tout ce que tu fais subir à ton pauvre mari pourtant si aimant et dévoué… !

Petit mordillement de lèvres avec sourire en coin de la fille qui hésite entre s’en vouloir et en rire, j’avais ce regard pétillant qui devenait si rare en ce moment… Je râlais pour qu’il n’entre pas mais… Cela dit il faut reconnaitre que l’avoir dans la douche finalement… ça a ses bons côtés… D’un baiser donné avec fougue, je ne sais pas si vous avez remarquez mais mon mari en profite… si si ! Baiser par ci, baiser par là même après cinq ans de guerre qui aurait pu nous détruire… Depuis ce fameux oui dans la salle commune devant un feu il rattrapait le temps perdu à se chamailler au lieu de s’embrasser. Je lui dirais bien qu’il a largement rattrapé ces années à se disputer mais… En fait j’aime trop ça pour lui en faire la remarque. Si en cinquième année je pestais contre un baiser volé, aujourd’hui, m’en priver serait criminel. Tout autant que le reste. En fait, finalement je suis contente de prendre ma douche avec lui. Ce qui me fait dire ça ? Le baiser ? Oui entre autre… Ses lèvres dans mon cou ? Encore mieux… Je le laissais doucement prendre possession de moi sans aucune lutte particulière. Juste une peau frissonnante, des lèvres légèrement tremblantes qui se mordillaient rien qu’en imaginant comment aller finir la douche je pressentais déjà qu’on allait… ou pas. Son fils (oui parce que quand c’est pas le moment ça ne peut être que SON fils et surement pas le mien, je l’ai pas éduqué pour être impoli à des heures pareils et surtout à un moment comme celui :à Razz) avait décidé son moment pour se manifester par des pleurs qui pourtant était en train de me déchirer le cœur malgré la passion de l’échange du moment. Tout contre mes lèvres James soupirait. Soupire pas c’est ton fils… Il a le flair tout comme toi pour débarquer au mauvais moment…

JAMES Oh non… S’il te plait… Il peut bien patienter deux minutes ! Reste avec moi…

Je dois faire quoi moi là ? Entre les pleurs de mon fils qui me démoralise, solution radicale et infaillible contre l’alcool qui vous remet très vite les neurones en place et un mari suppliant qui ne veut pas vous voir accomplir votre devoir de mère… J’étais tentée… Et si Harry pleurs juste un instant mais qu’il se calme juste après ? Après tout il nous le faisait de temps en temps et si on ne se jetait pas dans sa chambre, finalement il se rendormait. Dur choix… Je déposais un baiser tout de même sur les lèvres de mon mari. Même pas le temps de lui donner une connotation passionnée que mon fils hurlait carrément pour se faire entendre. Oui oui voilà ! J’arrive ! D’un baiser désolé je dus consentir à sortir. J’aime mon mari mais voir mon fils dans cet état là je n’y résiste jamais. Ça me fend trop le cœur et j’ai besoin de ne plus l’entendre pleurer avant de finir par déprimer de nouveau.

LILY Je suis désolée mon amour mais ton fils a besoin de moi. dis-je avant de le couper en posant mon doigt sur ses lèvres Toi aussi je sais mais promis je m’occupe de lui et après je te rejoins dans le lit pour m’occuper de toi… Tu réchauffes les draps pour moi ?

Ni une, ni deux secondes de plus, je sortais déjà de la douche non sans un dernier baiser avant de m’entourer d’une serviette, de prendre le babyphone qui me cassait les oreilles : Merlin qu’il a de la voix ! Ce n’est pas le mien pour rien ! Arrivant dans la chambre en appelant son prénom avec douceur, il fallut finalement à peine cinq secondes, le temps qu’il comprenne que j’étais là pour ne plus rien dire. Quel capricieux… Le fils de son père en somme… Je le pris néanmoins quand même dans mes bras pour le bercer un peu.

LILY Ben alors bonhomme ? Qu’es-ce qui t’arrive ? Des petits malheurs dans tes rêves ? Faut pas pleurer comme ça mon petit ange ! Maman est là tu sais. Et papa veille non loin… Allez bébé cœur… ma petite chocogrenouille, il va falloir faire dodo.

Peine perdue il me regarde avec de grands yeux ouverts. Merlin que la nuit va être longue. Marchant le long de la chambre en le berçant au moins j’avais le mérite qu’il ne pleurait plus. Se rendormir par contre… Je tentais bien de le reposer un peu plus tard mais à peine dans le lit que se fut une crise d’hystérie me forçant à le reprendre. Ce petit manège dura bien vingt minutes avant que je ne cède face à mon fils. J’avais du tempérament. Peut-être qu’en dehors de la guerre je lui aurais affirmé en lui disant que la comédie avait assez duré mais comment être aussi abrupte quand on sait que demain peut-être ne le reverrais-je plus jamais ? Ça se termina finalement dans notre chambre… James était dans le lit et je finis par m’en rapprocher en grimaçant :

LILY Une place pour un bébé tout malheureux entre nous tu crois que c’est possible ?

Je connaissais déjà la réponse. James prenait souvent Harry la nuit entre nous quand je dormais et quand lui ça n’allait pas. Ce gosse allait s’habituer à notre lit c’était mauvais, on le savait pertinemment mais face à cette guerre on ne savait pas se modérer tout comme Sirius avec ces idées de cadeaux dont on n’aurait déjà plus la place de ranger si on n’avait pas la magie de notre côté. Ainsi donc lui donnant Harry je finis par chercher un pyjama pour dormir dans l’armoire. Nouvelle chemise de nuit et hop direction le lit en reprenant mon fils tout calme entre mes bras, me calant moi-même dans ceux de James. La photo serait magnifique, dommage que l’on ait personne pour la prendre. Laissant ma voix berner Harry en douceur je me demandais lequel des deux hommes de ma vie finalement allait se laisser gagner avant l’autre. Je voyais de temps en temps finalement James lutter autant contre la fatigue qu’Harry. Embrassant de temps en temps la mâchoire de mon mari ou le front de mon fils je finis par sourire en voyant James s’endormir finalement en même temps que Harry. Mes deux petites répliques avaient fini par céder à Morphée. Je choisis pourtant de rester comme ça refusant de quitter les bras de James ou de laisser Harry. Seule finalement en quelques sortes avec encore un peu d’alcool pourtant qui retombait doucement je sentais le pire moment de l’alcool venir. Laissant de nouveau couler une larme sur ma joue je repensais à Chris. Je n’osais imaginer ma réaction si ça avait été Harry. Je laissais les minutes s’écouler en refusant finalement de m’endormir profitant de ce moment comme si c’était le dernier. Luttant à mon tour finalement je laissais ainsi libre cours à mes pensées… Les minutes défilaient… une heure passa finalement quand je concédais à flancher à mon tour sans bouger. Je luttais mais Morphée eut raison de moi bien une demi-heure après.

J’aurais surement fait des cauchemars… La nuit n’aurait pas du m’épargner avec ce que je venais de vivre et pourtant… Es-ce de se retrouver dans les bras de James pour la nuit ? Es-ce le fait de tenir Harry dans les miens qui me calma et me permit de passer une bonne nuit finalement bien reposante pour enchainer correctement le lendemain ? Au réveil, moi la première avant mes deux marmottes vers 7 heures du matin je trouvais pourtant près de nous mon appareil photo. Surprise je le regardais un instant avant de finalement me lever avec en tenant toujours doucement Harry et en prenant le soin de ne pas réveiller James. En croisant Mystie dans le couloir je compris par son clin d’œil qu’elle venait de nous prendre tous les trois en train de dormir. Je la remercier dans des mots silencieux avant de poser Harry dans son berceau. Récupérant le babyphone je restais un moment au dessus de son berceau alors pour le regarder dormir tendrement. Il était vraiment trop mignon comme ça. Et hop une photo de mon fils en train de faire dodo ! Je filais alors dans la chambre en douceur pour regarder mon mari toujours endormi. Souriant je finis par le prendre aussi en photo malgré lui. Une photo… Deux photos… Trois… Mon mari devint très vite finalement un modèle. Je partis alors dans la cuisine avec un plateau… Non il n’allait pas avoir petit déjeuner au lit ! Quoi que… finalement je m’empressais de lui préparer ce qu’il aime le plus le matin (merci Mystie et la magie pour l’aide !) et hop je remontais avec le tout… Quand il va voir les photos il va me traiter de traitresse mais je ne pouvais m’en empêcher… Je déposais des cerises sur ses oreilles comme des boucles d’oreilles. Hop photo. Au mon dieu ! Je venais d’avoir une idée ! Oui je sais quand j’ai une idée tout de suite il y a de quoi s’inquiéter… et bien vous avez raison… Je récupérais une plume à écrire. Je mis de la chantilly sur sa main de libre… je me pris ma baguette pour faire voler par lévitation la plume pour lui chatouiller les narines et de mon autre main j’étais prête à le prendre en photo pour avoir une magnifique image animée. Manque de bol il se gratta de la mauvaise main… Je finis par mettre du coup de la chantilly sur l’autre aussi. Prête de nouveau à le photographier, ayant laissée le petit déjeuner sur le bureau, ce n’était pas très gentil je sais mais à vivre avec un mari farceur qui vous fait de ces coups parfois pas méchante mais pour bien rire, il était hors de question que je loupe une occasion pareil. Le farceur pris dans une farce. C’était trop tentant… Sirius allait rigoler de ça pendant des jours. Mon pauvre chéri je compatis d’avance mais… avec un petit déjeuner au lit finalement je serais pardonnée non ?

J’allais donc faire en sorte que la plume lui caresse de nouveau le nez mais… j’entendis mon fils commencer à se réveiller au babyphone. Soupirant je finis par aller chercher Harry avant qu’il ne hurle et que ma blague soit ratée un papa sauvé de justesse par son fils. Amenant finalement Harry dans la chambre et le calant dans mes bras alors que je venais de m’asseoir sur le lit en douceur, je reprenais donc l’appareil photo d’une main et ma baguette de l’autre.

LILY Harry… regarde Papa se faire avoir comme un bleu par maman…

Je venais de chuchoter à mon fils avant de chatouiller avec la plume son nez de nouveau. Et paf ! En pleine figure ! Harry sursauta dans mes bras alors que je me mis à rire. La photo était dans la boite ! Harry équarlillant les yeux se demandant surement ce qu’il se passe moi je n’en pouvais déjà plus de voir la tête de mon mari peut-être un peu trop brutalement réveiller le pauvre. Promis je ne recommencerais plus. Mais en attendant cette photo allait faire le tour des maraudeurs ! Enfin si mon mari bien évidemment reste bon joueur et l’accepte. Après tout s’il ne veut vraiment pas je garderais cette photo pour nous. Mais ça serait vraiment dommage. Sa réaction et surtout sa tête était impayable ! Je n’arrivais pas à m’arrêter ! Ou si O_O ! C’est Harry qui vient de rire ?! Je déposais l’appareil et ma baguette pour le prendre dans mes mains face à moi délaissant alors un instant le pauvre James qui avait eu un réveil malheureux. Posant Harry debout sur mes cuisses détendues c’était parti pour une séance d’extase totale pour mon fils…

LILY Tu rigoles ? Maman a été pas très gentille avec papa pourtant…

Regard désolée à James alors qu’Harry à se faire faire trampoline sur mes cuisses était en train de rire de plus belle avant de marmonner un truc complètement incompréhensible. Le retournant vers James je lui montrais son père :

LILY C’est papa… tu veux lui dire bonjours ? Hum remarque non papa est tout plein de chantilly je ne sais pas si c’est raisonnable…

J’avais un petit sourire moqueur. Je crois que mon mari va finir par aller se recoucher blaser. Je finis par faire pourtant un peu marché Harry comme je pouvais vers son père. A cinq mois il peinait encore à faire ses premiers pas. je le vis pourtant s’énerver en tentant de sautiller sur le matelas en voyant son père en face de lui. Je voyais bien qu’il voulait finir dans les bras de son papa. Je le laissais finalement à James en m’approchant pour lui dire sur les lèvres :

LILY Bonjours mon amour… dis-je en l’embrassant tout en récupérant sans le vouloir de la chantilly du coup moi aussi sur le visage. Tu as un gout sucré ce matin…

Harry entre nous était en train de gigoter pour que l’on arrête de se regarder pour ENFIN se concentrer sur lui et seulement lui. Egocentrique va. Ah non pas les mains sur le visage à papa ! Trop tard… et ça le fait rire. Ah non pas les mains à la bouche !!! Je finis par lui attraper très vite les mains avant qu’il n’ait le temps. Monsieur tapa sa petite crise alors que je m’empressais de les essuyer rapidement. Voilà voilà ! Je te rends tes mains. Et vas-y que je remets les mains sur le visage de mon père. Quelle idée j’avais eu encore ! Je le surveillais sachant pertinemment qu’à son âge je ne voulais pas qu’il mange ce genre de truc chimique. Je laissais mon mari se réveiller alors correctement en rapprochant le plateau de nous pour lui montrer que j’avais de quoi me faire pardonner. Je n’avais pas oublié les serviettes pour qu’il puisse se débarbouiller. Tiens Harry a fini par se désintéresser du truc que son père a sur le visage pour fixer le plateau avec intérêt. Je pris un petit pot.

LILY Premier petit déjeuner comme les grand aujourd’hui Harry !

Le pédiatre m’avait conseillé de nous y mettre en douceur dès maintenant. Je pouvais encore le nourrir au sein sans problème mais je pouvais varier avec des légumes mixés et des compotes. Ce matin donc ça sera un premier essaie avec une compote. Je donnais le petit pot dans les mains de Harry pour voir un peu comment il allait réagir alors que je finissais de préparer en même temps pour James. Oui oui j’ai de gros bébés auquel il faut que je m’occupe… Tendant quelques trucs pour James je finis par ouvrir le petit pot de Harry sous la curiosité de ce dernier. Posant une cuillère dedans je la mettais à ma bouche pour montrer le geste à mon fils avant de tenter avec lui. NAAAAAAN on ne recrache pas sur la couette >.> ! Malheureux ! Et ça le fait rire –‘ !! C’est la vengeance pour son père ça ? Laissant James s’occuper de son petit déjeuner j’en avais un peu pour mon fils pour une fois que je pouvais m’occuper de ça. Je tentais une nouvelle cuillère. Il recracha de nouveau en rigolant de plus belle.

LILY Harry James Potter ! ça suffit !

Il me regarda avec surprise. J’avais un peu haussé le ton pour lui formuler mon mécontentement. Il finit par avaler sa cuillère en silence. Finalement ça se passe pas plus mal. La compote un peu pour trois ou quatre cuillères comme me l’avait conseillé le pédiatre et finalement c’est moi qui le finit alors que Harry finalement trouva très vite sa place dans mes bras préférant le lait maternel à ce truc que je lui faisais découvrir. Si je prenais le soin de ne pas montrer ma poitrine en public en la cachant par un drap ou en utilisant un drap même devant nos amis, devant James je ne prenais pas cette peine. Fort heureusement il avait déjà vu ma poitrine je pense sous toutes les coutures de l’époque de Poudlard à aujourd’hui avec un doublement surement radicale de volume entre notre première nuit et maintenant. Harry à la tété je finis par tourner mon regard vers James. Harry fit la même chose vers James pour lui tendre sa petite main. Je ne savais pas trop ce qu’il voulait alors que son autre petite main était posée sur mon sein.

LILY ça va ? Remis de ton réveil ? Je ferais développer les photos cet après-midi… Tu verras il y en a une de Harry en train de dormir magnifique… D’ailleurs vu l’heure on ferait mieux de se dépêcher si on veut voir ta maman…

Je finissais alors avec Harry en grignotant au passage rapidement… Finalement être avec mes proches me faisait vraiment du bien. Avec la sensation d'être coupée du monde, je ne voulais pas penser à ce qu'il y avait dehors...


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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeMar 11 Sep - 19:10

Je soupirai. En devenant parents, nous étions toujours armés, dans un premier temps, d’un chapelet de bonnes intentions faites de principes et de valeurs morales parmi lesquelles « bébé passe avant tout » ou encore « jamais je ne le forcerai à manger des épinards », une sorte de credo parental. Et lorsque le dit bébé faisait enfin son apparition, tout beau tout rose, nous rivalisions de « oh ! » et de « ah ! » d’émerveillement avant de retrouver enfin nos capacités intellectuelles pour former quelques phrases basiques et bateaux comme : « oh, chéri(e), il te ressemble ! » ou encore « j’espère qu’il n’aura pas le mauvais caractère de ta mère ! ». Puis, très vite, nos capacités cognitives se réduisaient à nouveau comme peau de chagrin et nos lèvres ne s’actionnaient plus que pour livrer diverses onomatopées parmi lesquels « bouh ! » « areuh ! » « kikou » et autres sons grotesques. Mais là, nous parlons de la période où bébé n’a pas encore révélé sa véritable nature celle d’un petit ogre impatient et égocentrique, grand consommateur de couches et de lait maternel. Sitôt le masque de ce petit ange tombé, nos yeux émerveillés étaient soudainement ternis par les cernes et notre petite vie tranquille de jeune couple insouciant se calait désormais sur le rythme de bébé qui était tout sauf régulier, bien entendu. Aussi, après avoir passé la journée à courir à quatre pattes sur le sol, à se faire baver dessus et à s’émerveiller de choses qui n’avaient rien d’extraordinaire, lorsque nous retrouvions enfin l’intimité qui devait être celle d’un couple, avec son lot de tendresse et les jeux d’adultes qui allaient avec, bébé manifestait son mécontentement en hurlant dans le babyphone, sa façon à lui de dire : « Hé ! Houston, on a un problème ! ».

Bref, je laissais ma petite femme voler au secours du deuxième homme de sa vie avant de sortir moi-même de la douche pour enrouler une serviette autour de ma taille et me diriger vers notre chambre. Je ne me faisais pas la moindre illusion quant à la suite de la soirée, bien entendu ! Une fois de plus, Lily craquerait probablement devant le regard émeraude larmoyant de notre fils – enfin, elle comprenait ma souffrance face à ce fameux regard que, pour ma part, je supportais depuis bien plus longtemps sur le « grand modèle » ! – et le ramènerait avec elle pour qu’il passe la nuit entre nous deux. Evidemment, je ne lui en tiendrais pas rigueur puisque je cédais plus souvent qu’elle, parfois rassuré par la présence de Harry tout près de nous lors des nuits pendant lesquelles je ne parvenais pas à fermer l’œil, par crainte de voir Voldemort s’introduire dans notre maison. Décidemment, mon expérience ne me trompait pas beaucoup ! Alors que, une bonne vingtaine de minutes plus tard, je me glissai sous les draps, Lily fit son apparition dans la chambre, Harry dans ses bras. Je souris à sa question avant de tapoter les draps à côté de moi pour inviter les deux amours de ma vie à me rejoindre. J’accueillis donc ma petite femme dans mes bras, appuyant ma joue contre son front tout en regardant notre petit ange qui nous fixait de ses deux grands yeux vert, manifestement pas décidé à se rendormir tout de suite. Pour ma part, j’étais épuisé. La journée avait été longue et les restes de la mission que j’avais accomplie pour l’Ordre avec Demelza quelques jours plus tôt étaient toujours bien présents. Il me fallait absolument récupérer de cette blessure au dos avant que je ne reparte pour un nouveau combat… le lendemain. Voilà pourquoi je ne tardai pas à sombrer…

Rah ! C’était pas bientôt fini ?! J’aurais bien dormi encore davantage mais il y avait de stupide chat, celui qui avait décidé de squatter chez nous et qui était manifestement décidé à venir me chatouiller les narines de bon matin ! Du moins, était-ce ce que je croyais jusqu’à ce que… Beurk. C’est collant ! Je rouvris brusquement les yeux pour ne distinguer que des formes floues, imprécises. Toutefois, en reconnaissant le rire de Lily et les gazouillements joyeux de Harry, je sentis mon angoisse retomber. Décidemment, cette prophétie me pourrissait la vie au point de ne plus discerner une mauvaise blague d’une véritable attaque ! Encore livide, je cherchai mes lunettes à tâtons sur la table de chevet avant de parvenir enfin à les mettre sur mon nez… juste à temps pour voir Lily se pencher vers moi le temps d’un baiser auquel je répondis avec tendresse.

-Sucré, ah oui ? susurrai-je dans un sourire. Tes lèvres à toi ont plutôt un goût de traîtrise !

Je me redressai alors en prenant garde de ne pas laisser tomber Harry que Lily venait de mon confier, le temps de glisser un bras autour de ma femme pour l’attirer tout contre moi. Mais c’était sans compter sur la présence de notre petit monstre, qui décidemment n’acceptait vraiment pas d’être ainsi relégué au second plan. Je soupirai, roulant des yeux pour bien signifier à Lily qu’une fois de plus, il faudrait remettre ce moment à plus tard. C’est alors qu’Harry plaqua sauvagement ses petites mains sur mon visage, les répandant ainsi de crème chantilly. Alors que sa mère semblait presque hystérique à l’idée de le voir avaler un produit pas très naturel, j’éclatai de rire en me disant que ce garnement-là était le digne fils de son père ! En suivant le regard de mon fils, je remarquai alors la présence d’un plateau sur lequel Lily avait disposé de quoi petit déjeuner. Alors qu’elle m’annonçait qu’elle s’apprêtait à donner son premier « vrai » petit déjeuner à Harry, je lui laissai un regard effrayé.

-Euh…Lily… Je ne suis pas sûre que… Enfin, sauf si tu tiens à refaire la tapisserie ou à changer la coue…

Trop tard. La dite couette, notre fils venait de la redécorer à son goût en recrachant sa cuillérée de compote. En tant que figure de l’autorité, je tentai de me retenir de rire tout en adressant à Lily un sourire mi-amusé, mi-désolé du genre : bien tenté mais… Finalement, elle sembla revenir à la raison en décidant de se contenter de donner le sein à Harry. De mon côté, je m’emparai d’un pancake que je recouvrai de marmelade tout en observant du coin de l’œil cette scène que je trouvai toujours aussi attendrissante bien qu’y étant habitué depuis cinq mois. Suite à la remarque de Lily, je consultai ma montre que j’avais abandonnée sur ma table de chevet.

-Ouhla oui, en effet ! m’exclamai-je avant d’engloutir le pancake et de me lever d’un bond. Je file me doucher et je reviens te débarrasser du petit monstre !

Aussitôt dit, aussitôt fait. Une vingtaine de minutes plus tard, je m’affairai dans la chambre de Harry pour l’habiller tandis que Lily se préparait. A force, j’avais pris l’habitude et ce qui, quelques temps auparavant, était encore un véritable parcours de combattants s’était transformé une machine bien huilée comportant un rituel, dès que mon fils était fait prêt :

-Tope-la mon pote ! m’exclamai-je en tapotant la petite main de mon bébé d’un doigt avant de saisir doucement les bras de Harry pour les agiter. Un P, un O, un T, un T, un E, un R : Potteeeeeer !

Bien évidemment, c’est ce moment précis que Lily choisit pour faire de nouveau son apparition. Gêné, je me raclai bruyamment la gorge avant de prendre Harry dans mes bras pour quitter la pièce sans oser croiser le regard de ma femme. Bah quoi ? Moi aussi, j’avais bien le droit d’être un peu gaga avec lui, par moments ! Bref, nous étions fin prêts ! Bien évidemment, il n’était pas question de transplaner avec Harry dans les bras, il était bien trop jeune. D’ailleurs, cela rallongeait considérablement nos temps de déplacement lorsque les lieux dans lesquels nous souhaitions nous rendre n’étaient pas équipés de cheminées. Fort heureusement, ce n’était pas le cas de l’hôpital Sainte-Mangouste. Aussi jetai-je une poignée de poudre de cheminette dans l’âtre en indiquant notre destination. La chambre de ma mère se situait à l’étage des virus et microbes magiques. Chaque fois, c’était le même rituel : à mesure que nous nous en rapprochions, mes mains commençaient à trembler, mon sourire glissait lentement de mes lèvres tandis que je devenais livide. Alors, pour me donner du courage, je resserrai doucement mon étreinte autour de Harry qui, soudainement très sage, semblait toujours comprendre que quelque chose n’était pas comme d’habitude. Arrivé de la porte, je marquai un arrêt, le temps de prendre une grande inspiration, les yeux fermés avant d’échanger enfin un regard avec Lily. De la seule main que j’avais de libre je sortis ma baguette magique de ma poche pour faire apparaître un bouquet de fleurs. Puis, je frappai.

Chaque fois, je n’attendais pas de réponse. Ma mère était seule dans cette chambre et, sachant pertinemment que le moindre mot lui demandait un immense effort, je décidai de la laisser ménager ses forces pour le peu de temps qu’elle s’apprêtait à passer en notre compagnie. Voilà pourquoi j’entrai. La pièce n’était pas très grande mais relativement lumineuse. Le lit de Maman était tout près de la fenêtre, comme elle l’avait expressément demandé, ne supportant déjà pas d’être enfermée pour devoir en plus se priver de la lumière du soleil. Elle était là, affaiblie et si pâle que son teint se confondait aisément avec les draps blancs. Néanmoins, elle affichait toujours ce sourire paisible et bienveillant, celui qu’elle m’adressait lorsque j’étais petit et que je venais de faire un cauchemar, celui qui voulait dire : « tout va bien mon chéri, ne t’en fais pas ». Tout n’allait pas bien, non, mais j’étais très admiratif du courage dont elle faisait preuve face à cette maladie qui, selon les dires de ses guérisseurs, aurait dû l’emporter depuis déjà bien longtemps. Chaque fois, je me sentais minuscule face à autant de courage et de détermination et je sentais ma gorge se serrer. Lentement, je m’avançai dans la pièce avant de déposer les fleurs sur la table et de venir m’asseoir sur le bord du lit.

-J’ai bien cru que tu ne viendrais plus voir ta pauvre mère..., ironisa-t-elle dans un murmure à peine audible, un sourire amusé sur les lèvres.
-Maman, je suis désolé… J’ai eu beaucoup à faire pour l’Ordre cette semaine et…
-Coucou Harry !

Elle ne m’écoutait déjà plus. Elle venait de poser son regard sur son petit-fils et c’était comme si des centaines de petites étoiles venaient de s’allumer dans ses yeux tandis qu’elle prenait doucement la main de l’enfant dans la sienne. Puis, elle tourna la tête en direction de Lily qui était restée un peu en retrait, manifestement, Merlin seul savait pourquoi.

-Allons, Lily ! Venez donc près de nous ! Cela me fait vraiment plaisir de vous voir ! Mais vous m’avez l’air… fatiguée. Tous les deux d’ailleurs. Il faut prendre soin de vous. La façon dont vous vous impliquez dans cette guerre est admirable et force le respect mais Harry a besoin de ses deux parents, vivants et en bonne santé ! Parfois, il peut être bon de se montrer un peu… égoïste.

Elle avait dit ça avec un sourire plein de malice. Bien entendu, elle ne savait rien de la prophétie. Et bien entendu, elle n’était pas dupe. Mais elle respectait ce silence de plomb même si elle était peinée de voir que ses propres enfants ne lui faisaient pas confiance…
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Molly Weasley

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MessageSujet: Re: Even at my worst, I'm best with both of you !   Even at my worst, I'm best with both of you ! Icon_minitimeVen 14 Sep - 11:31

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James & Lily Potter

Notre situation n’était pas si facile. Entre la guerre… notre famille… la malédiction qui pèse sur Harry, parfois l’envie d’être lâche et partir était forte. Je n’osais pourtant pas. Es-ce alors que de la lâcheté de partir ou finalement de la lâcheté de n’oser faire un pas et s’en aller pendant qu’il en était encore temps. Où est la limite du courage dans tout ça ? N’es-ce finalement pas lâche de ne pas oser prendre vraiment ses responsabilité et vouloir protéger sa famille avant le reste ? Je ne savais plus où était les bonnes notions. Quel était le mal ? Quel était le bien ? Es-ce mal de torturer un ennemi pour avoir des informations ? Es-ce bien de tuer son adversaire alors que lui aussi finalement avait une famille ? Es-ce correct de laisser Harry courir ce risque en le laissant en Angleterre ? Es-ce bien d’oublier ou même de ne plus être trop présent finalement pour celles qui nous a donné la vie finalement ? Je ne savais plus trop quoi penser. Dans tout ça on oubliait trop vite l’essentiel. Sa maman… La mienne… Qu’avaient-elle fait pour subir ça ? Donner simplement naissance à des enfants qui à leur tour ont donné naissance au seul espoir peut-être de l’Angleterre avec un autre couple ? Le cœur parfois en morceau alors oui je n’osais plus regarder la mère de James en face à défaut de pouvoir le faire avec ma propre mère. Ça faisait mal… très mal de la voir dans cet état, tout autant que ça faisait mal quand je repensais à celle qui a tout donné pour moi avant que je ne lui reprenne tout. Finalement parfois je me disais que Pétunia n’avait pas tant tord que ça.

MRS POTTER - Allons, Lily ! Venez donc près de nous ! Cela me fait vraiment plaisir de vous voir ! Mais vous m’avez l’air… fatiguée. Tous les deux d’ailleurs. Il faut prendre soin de vous. La façon dont vous vous impliquez dans cette guerre est admirable et force le respect mais Harry a besoin de ses deux parents, vivants et en bonne santé ! Parfois, il peut être bon de se montrer un peu… égoïste.

Voyant son sourire je finis par m’approcher. Mon fils finalement posée sur le lit de sa grand-mère mon réflexe fut surement de tenir sa petite main même si je laissais la mère de James finalement le prendre dans ses bras. J’avais besoin d’un contact avec mon fils autant qu’avec mon mari. De ma main gauche tenant celle de mon fils avant de glisser sur sa petite jambe pour rendre sa présence plus réelle et rassurante que jamais mon autre main droite s’était glissé dans celle de James. Les deux forces de ma vie qui me donne le courage de me lever encore le matin dans chacune de mes mains, je tentais de sourire pour la rassurer. Ce n’était pas le moment de flancher et de penser à ma propre mère alors qu’aujourd’hui plus que jamais j’avais besoin d’elle. Un oui de la tête pour confirmer ses paroles et je laissais Harry gazouiller en jouant avec le tissu du vêtement de sa grand-mère, ne la quittant pas des yeux avec curiosité. Il ne la voyait pas assez selon moi. Il ne voyait même pas la mienne. C’était dur… J’aurais tellement aimé qu’il puisse aussi voir ses grands-pères. Changeons de sujet… ça vaudrait mieux avant de s’effondrer entre la douleur et la fatigue. Je ne pouvais pas me permettre. Même si je repensais à hier. Pour James… Pour Harry… Je ne pouvais pas.

LILYHarry n’arrête pas de nous faire part de conversations très éloquentes. D’ailleurs votre propre fils s’en fait une joie de répondre sur le même ton.

J’avais ce petit air amusé. Je voulais apporter de la joie et de l’amusement à sa mère. Elle ne avait surement besoin tout comme nous. Je ne savais pourtant pas quel était le plus amusant. Harry parlant à son père dans son dialecte complètement incompréhensible ou son père lui répondant sur les mêmes notes. Petit sourire envers James, oui je t’ai grillé mon cher ! Je finis par déposer un baiser sur le front de Harry qui choppa mon collier qui passait par là manquant de me le casser avant que je ne le récupère. De là je finis par montrer la porte en disant :

LILYJe vais vous laisser un peu je dois… une urgence de quelques minutes personnelles comme l’on dit.

Il faut que j’aille aux petits coins quoi. Je les laissais un instant non sans un baiser pour James et un dernier signe de la tête pour sa mère avant de filer. Cherchant ainsi les toilettes et les trouvant finalement je fis ce pourquoi les lieux bien évidemment était destinés avant de finalement me laver les mains. Là je me posais quelques minutes. Je n’aurais jamais pensé que voir la mère de James finalement me fasse du mal autant que ça me faisait du bien. A trop travailler et vivre au dépend de l’ordre j’avais vite pu oublier ou éviter de penser au reste. Ma mère… ma sœur… mon père… Harry… ses parents à James… tout… Chris… Lily souffle un bon coup. Ça va passer. Demain tu pourrais de nouveau te renfermer et agir selon ton devoir comme tu as toujours su le faire. Je me passais un coup d’eau sur le visage avant de finalement respirer de nouveau un bon coup et prendre du papier pour m’essuyer le visage. Une pensée de trop… Et malgré l’eau que je venais d’essuyer je sentais une goutte couler de nouveau le long de ma joue. Lily ne cède pas… Ne craque pas. Ma main sur mes lèvres cachant cette grimace c’était trop tard. En silence je sentais les larmes couler de nouveau. L’alcool n’avait su que retarder l’inévitable, me faire oublier le temps d’une nuit mais finalement… encore une personne de plus… Combien ? Combien encore tomberont avant que l’on arrive à s’en sortir ? Je réalisais doucement que ça ne pourrait arriver que quand Harry ou Neville seront grand et en véritable âge de se battre. Dix-sept ans de guerre nous attendaient encore… Pourquoi ? Comment arriverons-nous à franchir cette étape ? Je ne m’en sentais plus le courage aujourd’hui. Pourtant il faudrait bien. Essuyant mes larmes je ne devais plus y penser. Aujourd’hui sera une journée avec ma famille… J’allais profiter… devenir égoïste le temps d’une journée et tenter de vivre au lieu de simplement survivre. Il le faudra bien. Me reprenant, séchant mes larmes, prenant encore une inspiration, vérifiant dans le miroir que d’apparences rien ne se voyait, je finis par retourner dans la chambre avec un magnifique sourire… Un faux pourtant. J’évitais à ce moment le regard de James. Si mon sourire pourrait rassurer la mère de James, lui me connaissait que trop bien pour, d’un seul regard, comprendre finalement que ça n’allait pas du tout. Je ne voulais pas l’inquiéter, il avait déjà assez avec sa mère…

C'est ainsi que l'on passa un peu de temps avec sa mère. Entre rire de notre fils, la joie de sa mère, mon sourire doucement s'éclairant et l'innocence de nos coeurs retrouvés je laissais cette journée simplement nous emporter dans une douceur sans pareil jusqu'au coucher du soleil sans aucune influence de notre époque, comme dans un monde complètement à part et fait juste d'amour. Tout ce qu'au final nous avion besoin pour une fois : une journée tout à fait normal. ça faisait si longtemps...


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